L’état civil est un sérieux problème dans la commune de Diourbel. Cette situation a obligé les élèves en classe d’examen à paralyser le système éducatif pour pousser les autorités administratives de la région à accélérer la modernisation du service de l’état civil.
A Diourbel, la question de l’état civil est un sérieux problème : Par exemple, 889 élèves du Cm2 et 69 de la Terminale ont des problèmes d’acquisition d’actes d’état civil. Cette situation a contraint les potaches à mettre en place le «Collectif Réussir avec notre extrait de naissance» qui il a délogé hier les élèves en décrétant une grève de 48 heures renouvelables. Pourquoi ? «Les autorités et le service d’état civil en particulier sont en train de sacrifier des élèves et des étudiants, surtout ceux qui sont en classe d’examen et plus particulièrement les élèves de Terminale», explique le secrétaire général du collectif Mbaye Modou Dieng. En tout cas, les conséquences sont dramatiques pour eux : «Il y a des étudiants qui ne peuvent pas faire les concours souhaités parce qu’ils n’ont pas d’extrait de naissance et d’autres ont des extraits fictifs. Raison pour laquelle nous avons sorti les élèves des établissements pour se faire entendre.» Bien sûr, ils ont réussi à se faire entendre. Le préfet de Diourbel a annoncé que les «dossiers sont en cours de traitement au niveau du Tribunal d’instance et 30 dossiers sont déjà finalisés», dit-il. Pour Ibrahima Fall, «l’essentiel est en train d’être fait et ces élèves de Terminale pourront obtenir leurs extraits de naissance avant le délai prévu le 30 janvier prochain». Ces promesses ont calmé les ardeurs des élèves qui ont accepté de retourner en classe.
Il faut savoir que le gouverneur de Diourbel avait mis en place un Comité de reconstruction des actes d’état civil détériorés de même que la direction de l’Etat civil a déployé une équipe d’archivistes et de documentalistes à la municipalité de Diourbel pour aider ses agents à mettre à jour les actes de naissance. Partout au Sénégal, l’informatisation des centres d’état civil est un sérieux problème. Même si un programme financé par l’Union européenne, à hauteur de 17 milliards de F Cfa, va permettre d’informatiser les centres d’état civil ; ce qui sera une véritable révolution.