Les populations de la commune de Ngohé dans le département de Diourbel ont passé la journée d’hier dans la consternation. Henry Ndiaye a été inhumé hier alors que la famille de la présumé meurtrière a été évacuée vers un lieu tenu secret.
Henry Ndiaye a rejoint sa dernière demeure. Le directeur de l’école de Fasse Barrigo a été inhumé, hier matin aux environs de 11heures. Parents, amis, collègues inconsolables avaient auparavant pris part à la prière funéraire, qui s’est tenue à l’église de Ngohé, son village natal, où il avait reçu dimanche dernier le coup de couteau fatal. Habillés en noir, les parents de la victime ont écouté silencieusement l’homélie du curé de la paroisse de Ngohé. Quant aux membres de la famille de la présumée meurtrière, ils ont été évacués la veille dans un endroit secret. Pourquoi ? «Parce que la veille, une porte de la maison avait été défoncée», informe une source, qui parle d’une mesure sécuritaire.
Henriette Diatta, la présumée meurtrière, sa mère et deux enseignants seraient aussi dans les liens de la détention. Selon une source, la première aurait été arrêtée pour homicide non volontaire, le reste pour non-assistance à personne en danger. «Henriette Diatta n’a ni mangé ni parlé depuis son interpellation. Elle serait traumatisée», informent ses proches, bouleversés par cet évènement.
Les faits se sont déroulés dans un bar qui se situe à l’intérieur de la concession de la présumée meurtrière. «La victime y venait tous les weekends pour donner des cours à Henriette Diatta. Vers 13 heures (dimanche), nous étions tous là et Henry Ndiaye a touché Henriette Diatta, qui lui a demandé d’arrêter ce qu’il faisait. Malgré tout, il persisté sur ses faits et gestes et Mlle Diatta a pris le couteau qui était à ses côtés et le lui a asséné à la jambe. L’assistance ne pouvant pas l’aider, le sang coulait en quantité», a-indiqué notre interlocuteur.
Correspondante