Quelques jours après le limogeage de leur leader de la présidence du Conseil économique, social et environnemental, les partisans de Aminata Tall ont tenu hier une Assemblée générale pour fustiger cette décision. Même si elle renouvelle leur fidélité au Président Sall.

Il est 12 heures devant les locaux du quartier général des partisans de Aminata Tall. Le Soleil est au Zénith. Jeunes, hommes et femmes affichent des mines désespérées après le limogeage de leur mentor de la présidence du Conseil économique, social et environnemental (Cese). «Nous ne connaissons que Amy. Nous ne connaissons pas Macky Sall. Aminata est notre espoir. Personne ne peut assurer les salaires qu’elle nous donnait alors que nous ne faisions rien, sans compter les billets pour la Mecque», a murmuré un groupe de femmes dans la foule hier, lors d’une Assemblée générale présidée par Saër Diop, coordonnateur général des activités politiques de Mme Tall. Tour à tour, les proches de Aminata Tall ont eu à prendre la parole pour exprimer leur mécontentement. Ils ont ainsi réitéré leur «engagement sans faille» auprès du prédécesseur de Mimi Touré. Mais aussi leur fidélité au Président Macky Sall. En ce sens, le président des 19 mouvements de soutien à Aminata Tall, de préciser : «En 2012, quand Mme Tall avait demandé notre avis pour appuyer la candidature de Macky Sall à la tête de la magistrature suprême, nous lui avions donné carte blanche pour faire ce dont elle avait envie.»
Le tout nouveau directeur de l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie, un proche de Aminata Tall, a tenté de rassurer les militants et sympathisants en leur rappelant qu’elle a été portée à la tête de l’une des plus hautes fonctions de ce pays depuis 2012. «Nous remercions le Président Macky Sall pour cela. Je vous assure que le Président Macky Sall est conscient de tout ce qui se passe actuellement, de la dimension intellectuelle et de ce qu’elle (Aminata Tall) peut apporter à la marche de cet Etat», a dit Saër Diop. Cependant, ce dernier a invité ses camarades à «essayer de comprendre». «Les hommes bougent et les institutions demeurent. C’est normal que vous soyez un peu inquiets du changement brutal parce que nous sommes tous surpris. Mais, par ma voix, Mme la présidente vous demande d’être calmes et sereins», a-t-il rapporté M. Diop.
Correspondante