C’est le chaos et le deuil à Diourbel. A cause des fortes précipitations enregistrées hier dans la commune de Diourbel, un déficient mental du nom de Yamar Ngom a trouvé la mort. La victime, qui a trébuché, s’est noyée dans les eaux. Les recherches entreprises par les sapeurs-pompiers pour le retrouver ont été vaines. Maguette Wellé, témoin des faits, raconte : «C’est très dur, ce qui vient de se passer. C’est une de mes belles-sœurs qui m’a alerté pour me dire que Yamar est en train d’entrer dans l’eau et de se noyer. Il faut le secourir. J’ai appelé le 18, mais personne n’a décroché. Finalement, trois sapeurs-pompiers sont venus et ont entamé des recherches en vain.» Cette mort de Yamar Ngom repose la problématique même de la dotation des moyens des soldats du feu qui souvent n’ont pas le matériel adéquat pour effectuer correctement leur mission. Ils ont plongé dans cette mare où Yamar Ngom s’est noyé les mains nues.
Au quartier Rouk Bou Sew, les populations nagent dans le désarroi. Dans la maison des Niane, sise sur la route qui mène vers l’hôpital, l’eau a fini de s’installer durablement. Même les chambres ne sont pas épargnées. Le chef de famille, Lamine Niane, déplore le non curage des canaux par l’Onas, le déversement des eaux du stade. Il n’a pas manqué de pointer du doigt les branchements annexes comme source de leur malheur. Sur le non curage des canaux, le service régional de l’Onas et la municipalité de Diourbel dégagent en touche : «Les canaux ont été bel et bien curés.» La commune de Diourbel a mis en place son Plan directeur d’assainissement (Pda) qui est en cours de réactualisation et elle dispose, grâce à un financement de la Badea, d’un réseau d’assainissement de 13 mille 416 km, de deux stations de pompage et d’une station d’épuration d’une capacité de 1 600 m3/jour.
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