Après la décision du Président Sall de créer des classes préparatoires, les autorités des ministères de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, et de l’Education nationale hâtent le pas pour rendre cette mesure effective dès la prochaine rentrée au Lycée d’excellence de Diourbel. Mais l’équation des infrastructures est le plus grand défi auquel ils doivent faire face, car la plupart des bâtiments sont inachevés.Par Oumy LY (Correspondante)

– La réforme avait été annoncée par Macky Sall en Conseil des ministres. Et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri) a décidé d’accélérer la cadence pour créer des classes préparatoires aux grandes écoles. Evidemment, elles seront logées au sein du Lycée scientifique d’excellence de Diourbel. Et le pari est de les rendre effectives dès la rentrée prochaine prévue en octobre.
Les secrétaires généraux des ministères de l’Enseignement supérieur et de l’Education nationale étaient hier à Diourbel pour essayer de dessiner les contours techniques de cette nouvelle offre éducative. Mais le constat montre qu’il y a du chemin à faire : les travaux du lycée sont loin d’être achevés, le restaurant est toujours en chantier, les parties supérieures de tous les bâtiments sont inachevées. «Nous sommes venus pour une visite technique des lieux en perspective d’un projet important qui est l’ouverture prochaine des premières classes préparatoires au Sénégal. Il a été décidé qu’elles soient ouvertes ici au sein du Lycée d’excellence de Diourbel. Cela est une première mission conjointe entre les deux ministères», explique Fary Sèye, secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. A ses côtés se tenaient des partenaires français qui viennent du lycée Louis-Legrand où effectuent certains Sénégalais leurs classes préparatoires.
En écho, la secrétaire générale du ministère de l’Education nationale, Khady Diop Mbodji, renchérit : «L’idée est de s’imprégner de la réalité du Lycée scientifique d’excellence de Diourbel qui devrait probablement abriter cette grande réforme avec l’érection de classes préparatoires aux grandes écoles. Laquelle initiative est issue d’une volonté politique exprimée par le président de la République.» Le chemin est encore long avec des chantiers à finaliser, mais l’idée continuera à prospérer pour préparer les élèves aux écoles d’excellence. «C’est une méthode consistant à préparer d’abord nos élèves le temps qu’ils gagnent davantage en maturité s’ils doivent rejoindre d’autres grandes écoles, que ce soit au Sénégal ou ailleurs, pour qu’ils puissent être bien préparés. Nous avons une opportunité de 16 ha dans ce site pour réaliser les ambitions du chef de l’Etat en matière de développement du réseau dans le domaine de l’éducation, mais également dans celui de l’enseignement supérieur», précise Mme Mbodji qui avance que «le Lycée scientifique va certainement servir de point de départ avant de progresser vers d’autres lieux».
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