Diourbel – Des bus de Ddd saccagés : Une dizaine de transporteurs arrêtés

Après une première journée de grève calme d’hier, celle d’hier a été trop mouvementée à Diourbel. Vers 12 h, sept personnes, dont des responsables de la gare routière de Diourbel, ont été mis aux arrêts pour destruction de biens publics, après le saccage de trois bus de Dakar Dem Dikk, et aussi rébellion. Ces interpellations ont mis les jeunes transporteurs dans tous leurs états et ils ont tenté d’assiéger les locaux du Commissariat urbain de Diourbel. «Sept transporteurs sont arrêtés pour destruction de biens publics sur trois bus et rébellion parce qu’ils voulaient prendre à partie le commissariat. Ils ont jeté des pierres au commissariat mais on les a repoussés. Même dans la soirée ils font de la guérilla mais on est sur le terrain. Ils vont obligatoirement passer la nuit et ils seront présentés au procureur», annonce une autorité judiciaire.
Ces manifestations ont également provoqué l’interpellation de trois autres personnes. Mais, ces arrestations n’ont pas calmé l’ardeur les transporteurs, qui ont continué à mettre le feu sur la Route nationale et à jeter des pierres jusque tard dans la nuit d’hier pour réclamer la libération de leurs camarades.
Le responsable de la gare routière de Diourbel, Elimane Samb, ne s’attendait pas à cette situation. Selon lui, les jeunes se sont révoltés quand les policiers ont escorté les véhicules de Ddd pour leur permettre de transporter leurs clients. «Cette situation nous a pris au dépourvu. Les Forces de l’ordre ont escorté les bus de Ddd et c’est ce qui a poussé les jeunes à se révolter. Les responsables de garage qu’ils ont arrêtés n’ont rien fait. Nous n’allons pas arrêter la grève tant qu’ils ne sont pas libérés. Les responsables de garage arrêtés avaient entendu dire que les jeunes chauffeurs étaient à l’entrée de la ville pour attendre les véhicules de Ddd et c’est ainsi que trois de nos responsables sont partis intervenir pour éviter d’éventuels désagréments.» Il les absout dans son discours : «c’est ainsi que les éléments du Commissariat urbain de Diourbel les ont interpellés en cours de route. Les policiers ont utilisé la force pour arrêter nos hommes. La grève était pour deux jours renouvelables, mais nous exigeons la libération de tous les transporteurs mis aux arrêts à travers le pays», a-t-il détaillé.
Venu constater les dégâts, l’assistant des accidents du chef de bureau de Ouakam de Ddd, Facourou Diaw, avait du mal à cacher sa désolation.
Par Oumy LY (Correspondante)oumy.ly@lequotidien.sn