La pandémie du coronavirus a affecté la prise en charge des autres pathologies. En effet, d’aucuns sont bloqués par le transport, d’autres préfèrent ne pas fréquenter les hôpitaux. Une situation que le médecin-chef de région tente d’expliquer.
«La pandémie du coronavirus a un réel impact sur la prise en charge des autres maladies.» C’est l’avis du médecin-chef de la région médicale de Diourbel qui a remarqué que «la fréquentation des centres hospitaliers a drastiquement baissé». Une situation jugée très grave par Dr Mamadou Dieng. Il dit que «les gens ne vont plus à l’hôpital ; d’où les énormes risques de complications qui pointent à l’horizon». En ce sens, il ajoute que la plupart des femmes ne respectent plus leurs Consultations prénatales (Cpn). Dr Dieng a tenu à préciser que cela pourrait entraîner des risques d’épidémie chez les enfants, ou pis une hausse du taux de mortalité maternelle et néonatale. Ainsi, Dr Dieng souligne que «le Covid-19 a impacté tous les indicateurs de la santé, car tout le monde se concentre sur la lutte contre la pandémie du coronavirus. Mais aussi les gens ont peur d’aller vers les structures de santé».
Abordant la question relative au non-respect des rendez-vous médicaux des patients qui se faisaient consulter hors de leur localité à cause de la paralysie du transport, M. Dieng tente de rassurer en proposant des solutions conjoncturelles. «Nous reconnaissons que c’est un véritable problème parce que la majorité des gens comptait sur le transport interurbain pour se déplacer. Pour dire, même si le malade a une autorisation de sortir de sa localité, parfois le problème de véhicule se pose», dit-il. Pour pallier cette situation, Dr Dieng a fait savoir que les spécialistes de la santé recommandent aux patients de se rapprocher des médecins se trouvant dans les centres hospitaliers de leur lieu d’habitation. «Ces derniers, souligne-t-il, pourront à leur tour contacter leur médecin traitant pour qu’il n’y ait pas de rupture affective de traitement. Toutefois, ils ont été sensibilisés par les autorités sur la question.»