Pour les Législatives prochaines, le Pds veut contrôler l’Assemblée nationale. Pour ce faire, Oumar Sarr croit que la voie la plus indiquée est d’avoir une large coalition de partis de l’opposition.

Le Parti démocratique sénégalais réaffirme sa volonté d’aller aux Législatives sous la bannière d’une «grande coalition de l’opposition patriotique». L’objectif, selon Oumar Sarr qui dirigeait la délégation libérale à Diourbel, le weekend dernier, c’est de «défaire le régime en place, être majoritaire à l’Assemblée nationale et impulser un coup politique nouveau». Il a indiqué que les partis vont discuter sur la question, proposer un programme sur lequel, en cas de victoire, ils vont s’appuyer pour les éléments de gouvernement. Pour le coordonnateur du Pds, l’urgence ce sont les élections législatives. Mais sur cette ouverture à d’autres partis, le président du Conseil départemental de Diourbel appelle à jouer la prudence. Khadim Guèye pense qu’il ne faudrait pas ouvrir largement les bras et accueillir tous ceux qui le désirent, redoutant que certains partis les larguent après et rejoignent le camp présidentiel.
Le Pds comptera-t-il sur ses alliés de Manko wattu senegaal ? Le chef de la délégation composée de Me El hadj Amadou Sall, Ndèye Gaye Cissé, Woré Sarr, Mayoro Faye, Lamine Thiam, entre autres, précise : «La coalition Manko wattu senegaal a été constituée par nous, avec nous. Nous avons été un acteur important de cette constitution. Cela ne veut pas dire que lorsque vous constituez une coalition, vous devez en être le coordonnateur. Nous jouons un rôle essentiel dans la coalition. Tout le monde le sait nous sommes le principal parti de l’opposition. Mais ce n’est pas pour cela qu’on va exiger à chaque fois le chef officiel. Nous sommes un facteur déterminant dans les coalitions politiques de l’opposition.»
Sur le cas Karim Wade, Oumar Sarr assure qu’il n’y a rien qui interdit sa candidature en 2019. «Nous voulons gagner les élections de 2017 et affirmer notre majorité, et comme ça nous prévenir de toute mesure liberticide que le gouvernement actuel prépare pour empêcher Karim Wade d’être candidat. Car, il ne peut pas y avoir d’élection présidentielle sans la candidature du Pds, sans la candidature de Karim Wade. Ça, c’est clair pour nous tous et pour le gouvernement. Donc, nous pensons qu’il n’y aura pas d’autre entrave», répond-il à ceux qui disqualifient Wade-fils, condamné à 6 ans de prison ferme pour enrichissement illicite.
badiallo@lequotidien.sn