Le 4 octobre dernier, le chef de l’Etat procédait au lancement officiel de la carte nationale d’identité biométrique de la Ce­deao. Trois mois après le début des opérations, les populations éprouvent encore d’énormes difficultés pour obtenir ce sésame parce que le nombre de commissions est encore très faible dans les localités existantes. Dans l’arrondissement de Ndin­dy par exemple, il faut faire 18 kilomètres pour se faire enrôler dans l’unique commission qui existe pour le moment. Dans ce département, le nombre de personnes inscrites à la date du 15 janvier est de 18 345 avec 5 commissions seulement dont les trois sont logées à Diourbel commune et les 2 autres dans chaque sous-préfecture. Alors qu’il n’y a que 19 662 enrôlées dans les  5 commissions de Bambey commune, Lambaye, Ndangalma, Baba garage et Ngoye. Dans le dé­par­tement de Mbacké où 23 commissions ont été mises en place, le nombre d’inscrits est de 49 008. Touba mosquée, avec ses 20 commissions, compte 41 259 inscrits.  A ce rythme, et contrairement aux assurances du ministre de l’Intérieur, il sera difficile d’enrôler 5 000 000 de Séné­ga­lais avant les élections législatives prévues au mois de juillet 2017 parce que seules 947 081 personnes se sont inscrites à la date du 15 janvier dans les commissions administratives chargées de la refonte partielle du fichier électoral et de l’établissement des cartes biométri­ques.  Outre l’enrôlement difficile, ceux qui le sont déjà n’ont pas obtenu leurs cartes. Pour­tant, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo avait promis que «le processus de fabrication des cartes dans les commissions sera rapide».

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