Des membres de la Délégation à l’entreprenariat rapide (Der) pour les femmes et les jeunes ont été à Diourbel ce mercredi. Une visite qui marque le début d’une tournée nationale pour établir le bilan de la première année d’existence de la Der.

Un an après son existence, la Der peine toujours à recouvrer les financements de sa première phase. En ce sens, le Délégué général à l’entreprenariat rapide pour les femmes et les jeunes (Der/Fj) a entamé une tournée nationale dont la première étape est la région de Diourbel. Pour Papa Amadou Sarr, cette tournée s’inscrit dans le cadre d’un Comité régional de développement (Crd) présidé par le gouverneur de région en présence des préfets, des chefs de services régionaux et des autorités locales. Pendant plus de cinq tours d’horloge, participants et autorités échangeaient sur les atouts et inconvénients en incitant l’implication de tous dans la deuxième phase. Selon M. Sarr, l’objectif de cette tournée est de faire le bilan de la première année d’existence de la Der qui a commencé ses activités en mars 2018 et les premiers financements ont eu lieu en août 2018. Il précise : «Aujourd’hui, on est à un an des financements. On est là pour faire un bilan d’étape des enveloppes qui ont été attribuées par région, par département, par commune et aussi sensibiliser sur le remboursement, car il y a un gap entre les régions. On a commencé par Diourbel, mais ce n’est pas parce qu’elle est une mauvaise élève. Il y a des régions qui sont à 18% et Diourbel est à un taux de 27% là où Ziguinchor est à 90%.»
De l’avis de Papa Amadou Sarr, le but de ce travail est d’inciter les jeunes et les femmes de la région à rembourser les prêts qu’ils ont contractés, tout en sachant que ce sont des ressources publiques. Et M. Sarr d’ajouter : «L’argent ne nous appartient pas, il appartient plutôt à tous les Sénégalais et que si ces derniers n’arrivaient pas à rembourser, nous allons mettre en œuvre nos fameux 4 P (préfet, police, procureur et procès) qui sont connus de partout. Sur ce, le ministre délégué a souligné que la réunion était juste une campagne de sensibilisation, mais si les bénéficiaires ne font pas le travail de leur propre gré, ils vont enclencher la phase contentieuse avec un huissier, tout en impliquant la société nationale de recouvrement sur le coup.»
A l’en croire, la région de Diourbel est autour de 27% de recouvrement, environ un montant de 500 millions de francs Cfa à recouvrer. Alors, dit-il, ils sont à plus de trois mois des échéances. Ainsi, le ministre délégué a signalé que «Diourbel pourrait bénéficier de près de 2 milliards de francs Cfa cette année si le remboursement est bien fait».
C’est ainsi que l’Association des maires du département de Mbacké s’est engagée, par le biais de son secrétaire général, à accompagner les bénéficiaires à rembourser leurs dettes. El Hadji Ba de préciser : «Nous avons un gap à combler et nous avons pris des engagements devant le ministre et le gouverneur. Nous allons collaborer avec nos populations qui ont pris des crédits de l’Etat, car c’est de l’argent public. Donc, il n’est pas question qu’une partie de la population s’en accapare et laisse l’autre.»
Correspondante