La 3ème édition de la Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique (Ciea) va se tenir à Dakar du 17 au 19 janvier prochain. Le comité scientifique pour l’organisation de cette rencontre veut une forte mobilisation pour faire de cette plateforme d’échange par la mutualisation des expertises et bonnes pratiques une réussite. Lors de cette rencontre, les échanges porteront essentiellement sur l’apport du secteur privé à l’émergence.

Le Sénégal prépare la Confé­rence internationale sur l’émergence de l’Afrique (Ciea) qui va se tenir à Dakar du 17 au 19 janvier prochain. C’est dans ce cadre que le comité scientifique de cette conférence et le Pnud qui accompagne le Sénégal dans l’organisation ont tenu une réunion avec les membres du corps diplomatique pour les sensibiliser sur l’importance de cette rencontre afin d’avoir une forte mobilisation. La Ciea qui en est à sa 3ème édition, après les deux premières tenues en Côte d’Ivoire, «est une plateforme d’échange dans le but d’accompagner les dynamiques de transformations structurelles dans les pays émergents en se basant sur une mutualisation des expertises et bonnes pratiques en la matière et en incitant des débats de fond pour une mise en œuvre optimale des plans d’émergence». Présidente du comité scientifique pour l’organisation de cette conférence, Gnounka Diouf souligne que cette rencontre de haut niveau à laquelle vont prendre part des chefs d’Etat et de gouvernement permettra de réfléchir sur la possibilité d’accélérer la croissance des pays africains. L’objectif, selon Mme Diouf, est d’instaurer une plateforme d’échange qui va permettre aux pays d’analyser et de s’interroger sur les défis liés à l’émergence. Il s’agira aussi de réunir le secteur privé national et international pour des rencontres B2B. Par ailleurs, ministre conseiller chargé des questions économiques auprès du président de la République, Mme Diouf informe que durant cette édition, l’accent sera mis sur la problématique du secteur privé comme moteur de l’émergence. Selon la présidente de la commission scientifique de la Ciea, les Etats ont supporté les investissements avec comme conséquence de l’endettement et peu d’emplois créés. D’après lui, c’est tout l’intérêt de ce thème qui va permettre de trouver des solutions pour relever le défi de la création d’emplois avec le secteur privé. «Aujourd’hui, notre grand défi c’est la création d’emplois. Même si vous avez une croissance forte, il faut qu’elle soit durable et qu’elle crée de l’emploi. Les pays africains sont engagés dans des plans d’investissement extrêmement importants et c’est surtout le public qui finance. Cela nous coûte beaucoup au niveau du déficit budgétaire. Il faut faire prendre le relais au service privé», a-t-elle expliqué. L’autre thème qui sera abordé, c’est «l’inclusivité». Pour la présidente du comité scientifique, l’idée c’est avoir à l’esprit que «le modèle que nous préconisons c’est une croissance partagée et équitable». Gnounka Diouf a aussi insisté sur la dimension internationale de cette conférence qui va mobiliser un millier de participants venant de pays émergents, de pays développés et aussi du continent. S’agissant des chefs d’Etat qui prendront part à cette conférence, elle informe que le comité a eu la confirmation du Président de la Côte d’Ivoire, du Kenya, du Burkina Faso, du Premier ministre de la Malaisie.
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