C’est justement pour ressusciter l’accord de paix signé en 2015 et sérieusement menacé, selon Paris, que l’Onu a adopté hier l’instauration d’un régime général de sanctions pour le Mali. Censée être dissuasive, elle devrait permettre de sanctionner tous ceux qui violeraient le cessez-le-feu, qui s’attaqueraient aux forces maliennes et aux casques bleus, entraveraient l’aide humanitaire et la mise en œuvre de l’accord de paix.
A terme, les diplomates pourront donc décider de sanctionner par une interdiction de voyager ou un gel des avoirs les individus ou entités accusés d’entraver le processus de paix au point mort.
Bamako avait officiellement demandé à l’Onu, courant août, la mise en place d’un tel régime face au risque de déraillement du processus de paix. Un diplomate évoque d’ailleurs hors micro une situation pré-insurrectionnelle avec la poursuite des combats dans le Nord, l’absence de l’Etat malien dans le centre du pays et une crise politique qui couve à un an de l’élection présidentielle.
Avec ce régime de sanctions, puis la mise en place d’un comité d’experts chargé de leur bonne application, l’Onu espère donc mettre un terme à l’impunité qui règne dans le pays et qui encourage une culture de corruption qui contribue à l’instabilité et à l’insécurité. Aucune désignation n’a encore été évoquée, mais les acteurs du processus de paix au Mali sont maintenant mis face à leurs responsabilités.
rfi.fr
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