Saloum Dieng le Roi du «ndaga» n’est plus. L’artiste a tiré sa révérence ce 3 mars à Ndoffane. Le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, salue dans un communiqué de presse, un porte étendard du Ngoyan dans tout le pays. «En présentant mes condoléances émues à toute sa famille, biologique et culturelle, je voudrais saluer la mémoire de cette figure marquante des années 1960 dont les airs ont résisté au temps et qui, de ce fait, restera une voix inextinguible.» Saloum Dieng, qui avait plus de 80 ans, a marqué la musique sénégalaise par ses sonorités. «Précurseur d’un genre perpétué par la troupe de Médina Sabakh sous la baguette de la diva Bassi Dieng et du xalam de Sacou Dieng, Saloum Dieng, ce virtuose entré vivant dans la légende, est assurément l’un des précurseurs de la musique mbalax», souligne le ministre de la Culture. Née à Diao Bambali dans le département de Kaffrine où il a fait ses humanités, l’artiste s’est par la suite établi à Medina Sabah dans le département de Nioro où vit une partie de sa famille. Il était également l’auteur du titre emblématique Amoul geer, amoul guewel (peu importe que l’on soit noble ou griot), une ode à l’amour, immortalisé par plusieurs interprètes. Avec cette nouvelle, la musique sénégalaise perd l’une de ses icônes qui a marqué son époque et  dont l’œuvre gigantesque a inspiré beaucoup d’artistes.
Tout comme Saloum Dieng, le doyen Abdoulaye Sèye nous a également quittés ce 28 février. «Initié au 4e art à la fin des années 1950, alors qu’il effectuait son service militaire en Côte d’Ivoire, El Hadj Abdou­laye Seck jouera un rôle essentiel dans la naissance du théâtre radiophonique du Sénégal dont il fut un acteur apprécié à travers la mythique émission Makhouredia Guèye chauffeur de taxi», souligne le ministre dans l’hommage qu’il lui a ren­du.
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