Terrible ! C’est au moment où le Sénégal n’avait pas fini de pleurer Idrissa Diallo, maire de Dalifort, que la nouvelle affligeante est tombée : Le Général Mamadou Niang est parti. Qu’est-ce que cette fin d’année est cruelle ! C’est tout un pays qui s’en émeut. Mais c’est aussi le dialogue, surtout politique qu’il présidait, qui est orphelin d’un homme qui avait fait l’unanimité, ou presque, de la classe politique lorsque le président de la République lui a confié ce volet sensible et peu évident. Son Cv et sa personnalité étaient indiscutables. Qui mieux qu’un ancien ministre de l’Intérieur, donc organisateur des élections, pour présider les concertations politiques ? Il aura laissé aux Sénégalais ses «Mémoires synchrones du fleuve de mon destin», au chef de l’Etat et à la classe politique le sentiment d’un devoir accompli, même à moitié, puisqu’il a déposé un rapport spécial sur une vingtaine de points d’accord. Avec son décès, le Sénégal perd l’homme du dialogue. Un homme de dialogue. Le Quotidien propose la publication de la première partie de l’interview-portrait qu’il lui avait accordée en octobre 2012, après la parution de son livre.Mémoires synchrones du fleuve de mon destin, pourquoi un tel titre ?Qu’est-ce qui a motivé cet ouvrage ?Est-ce que, justement, on a des hommes animés par cet esprit ?Est-ce que le fait qu’il n’y ait pas un service militaire obligatoire n’est pas à l’origine de cette situation que vous venez de décrire ?Un Général nommé ministre de l’Intérieur, après Gl Lamine Cissé, mais entretemps, les politiques ont repris «leur» ministère…Est-ce qu’aujourd’hui, on peut s’en passer parce qu’il y a beaucoup de suspicions…Qu’est-ce qu’il faut alors ?Avez-vous souvent nourri l’idée de publier vos mémoires durant votre carrière, ou bien il y a eu un déclic après votre dé­part ?Qu’est-ce que vous en dites ?Expliquez-nous cette «continuité stratégique» ?En tout cas, vous le dites en connaissance de cause, pour avoir été, sous Abdou Diouf, président de la Com­mission de gestion de la paix en Casamance et pour avoir fait la Gambie, la Guinée Bissau. N’est-ce pas ?Certains théorisent des «coups d’Etat démocratiques » alors que vous dites le contraire…De l’enseignant au militaire, qu’est-ce qui s’est passé pour que vous changiez d’orientation ?Racontez-nous votre militantisme politique au Pai ?Qu’avez-vous appris de votre carrière diplomatique ?