La Sen’Eau se dote de nouveaux outils pour une gestion efficace de la distribution de l’eau à Dakar. A terme, il est attendu un approvisionnement correct en liquide précieux. Par Babacar Guèye DIOP –

Dans une salle ultra moderne, une dizaine de personnes, casques scotchés aux oreilles, reçoivent des appels téléphoniques. A travers les écrans des ordinateurs, ces agents de la Sen’Eau parviennent à voir le maillage territorial du réseau hydraulique du Sénégal. A Hann Bel Air, le Centre visio de la Sen’Eau offre les commodités pour une gestion efficace et efficiente du liquide précieux. Il y a le Centre de relation clientèle qui reçoit l’ensemble des appels des clients, le Centre de supervision et d’ordonnancement et une usine baptisée Point B, à la Cité des eaux, et qui existe depuis 1966.
«Nous comptons à partir de maintenant, pouvoir automatiser la supervision de ces objectifs. L’ensemble des outils qui sont disponibles nous permettent de détecter les fuites précocement. Ils vont nous aider aussi à pouvoir ordonnancer les interventions à partir d’ici», a expliqué Diéry Bâ, directeur de la Performance et du développement à Sen’Eau, la semaine dernière lors d’un café-presse.
Le Centre visio vise à améliorer la relation avec les clients, tout en se fixant des objectifs de performances opérationnelles. «Ce centre nous permet de superviser notre activité sur l’ensemble du territoire national, des ouvrages de production, les forages, jusque chez les clients, au plan purement technique, c’est-à-dire savoir ce que nous produisons exactement comme volume d’eau en temps réel», souligne M. Bâ.
Vis-à-vis de la Sones, la Sen’Eau s’est engagée à réduire les pertes en eau à 15% (20% lorsque la Sde quittait), à avoir un taux de disponibilité des ouvrages à 98% et un taux de prise d’appels au niveau du Centre de relation clientèle à 90%. «L’impact sera d’augmenter le temps de disponibilité de l’eau, de réduire la durée des arrêts, réguler la pression», note M. Bâ.
A l’usine Point B, la société de gestion de l’eau cherche à alimenter 80% de la population de Dakar. «Ce site a fait l’objet d’une modernisation assez importante depuis 2 ans afin de sécuriser et pouvoir intervenir sans avoir des manques d’eau lors des opérations de chute et de travaux. Ces opérations consistaient à renouveler l’ensemble des zones de gros diamètres du site, à pouvoir isoler le réservoir pour le nettoyer, mettre en place un dispositif pour pouvoir démarrer en cas de coupure Senelec», souligne Sylvain Bedry, Directeur régional de la production de Sen’Eau à Dakar. Selon lui, l’impact de cette infrastructure est la sécurisation du pompage avec une augmentation du volume d’eau. «Les Hlm sont alimentées à une très bonne pression. Les Mamelles ont beaucoup plus de débit d’alimentation. Ça nous permet de mieux tenir le réservoir. Quand il y a des fuites comme celles qu’on a connues en fin mars, on n’a pas forcément de coupure», a ajouté M. Bedry.
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