La grève des chauffeurs de camion-citerne n’a pas du tout impacté les stations d’essence à Saint-Louis. Ici, les véhicules continuent de s’approvisionner correctement, même si pour certains gérants et pompistes les risques de pénurie existent si toutefois les camions n’arrivent pas dans 48h.Par Cheikh NDIONGUE – Correspondant

– Rien n’indiquait hier, dans les différentes stations visitées, que les chauffeurs de camion-citerne étaient en grève. Partout, les véhicules et autres engins continuent de s’approvisionner tranquillement à la pompe comme si de rien n’était. Aucune file n’est remarquée à ce niveau. Certains gérants ne s’inquiètent d’ailleurs pas, car pour eux aucune pénurie n’est en vue pour le moment, dans la mesure où les stocks disponibles permettront d’assurer la vente quotidienne pendant quelques jours encore.
L’un d’eux, ironisant, confie d’ailleurs n’avoir eu vent de la grève qu’à travers la radio. Un autre se lance dans des explications pour justifier la situation constatée à Dakar. Pour lui, la pénurie dans la capitale est due au fait que beaucoup de stations d’essence n’ont pas correctement fonctionné après les attaques qu’elles ont subies lors des émeutes du 3 mars dernier. Une situation qui, selon son argumentaire, fait que les stations en service ont vite connu des problèmes de stock dès le déclenchement de la grève des chauffeurs de camion-citerne.
Toutefois, un autre pompiste de l’une des plus grandes stations de la commune a estimé qu’il y a bien des risques de pénurie si les camions citernes n’arrivaient pas à Saint-Louis dans les prochaines 48h. Il déclare que les stocks disponibles commencent à diminuer considérablement du fait de la forte demande en carburant.
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