Par Souleymane THIAM – Comme lors du dialogue politique, les acteurs s’accordent sur leurs désaccords sur le montant de la caution. Convoqués hier par le ministre de l’Intérieur Antoine Diome, conformément aux dispositions du Code électoral, les partis politiques ont étalé leurs divergences durant 2 heures à l’hôtel Ngor Diarama. La majorité propose 20 millions pour chaque type d’élection, c’est-à-dire la commune ou le département, alors que l’opposition et les non-alignés s’entendent sur 5 millions. «Il y va de la survie de la démocratie, de la crédibilité de notre processus électoral d’autant plus que la caution étant remboursable, ceux qui veulent conquérir les suffrages sénégalais et qui sont sérieux ne doivent pas avoir peur de cautionner», justifie Benoît Sambou, coordonnateur du Pôle de la majorité. Pour le coordonnateur du Non-alignés, Déthié Faye, la caution excessive peut être considérée comme «une arme contre des adversaires» et une «porte ouverte pour les financements occultes». Porte-parole du Pôle de l’opposition, Aldiouma Sow de Pastef rappelle que les experts évaluateurs du processus électoral avaient recommandé une caution fixée à un «minimum raisonnable pour que la liberté de candidature ne soit pas remise en cause». La balle est désormais dans le camp du ministre de l’Intérieur qui a jusqu’à mercredi prochain pour fixer définitivement le montant de la caution.
Stagiaire