Les centrales syndicales dépoussièrent leurs cahiers de doléances ce 1er mai. Cheikh Diop, secrétaire général de la Cnts/Fc, rappelle que «les cahiers de doléances sont un stock, une banque de demande sociale. Tout gouvernement responsable, en élaborant les politiques publiques, doit tenir compte des cahiers de doléances». A l’en croire, les revendications urgentes sont la normalisation des relations entre le patronat et les travailleurs, la stabilisation du système éducatif en réglant le passif social, l’application des accords signés et des engagements, notamment la satisfaction des revendications du Syndicat des inspecteurs et inspectrices de l’enseignement du Sénégal (Siens), qui est en mouvement depuis mai 2017. Quid de la situation des techniciens supérieurs, «sous-classés par rapport au personnel qu’ils supervisent ou forme» ?
Lamine Fall insiste sur l’augmentation générale des salaires. «Au niveau du secteur privé, nous n’avons pas encore paraphé l’accord parce que nous ne sommes pas d’accord sur le niveau des hausses des retraites et la pension minimale. Le système de rémunération dans le secteur public, entre autres, constitue les grandes questions qui interpellent le mouvement syndical», informe le 1er adjoint de la Cnts.
Par ailleurs, le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes dénonce aussi le statu quo constaté dans la mise en œuvre des accords signés par l’Etat dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Il n’occulte pas la question liée aux disparités salariales dans la Fonction publique. «La rémunération dans le secteur public et parapublic pose problèmes et le Président avait commandité une étude. Des propositions ont été faites et les négociations ont commencé, mais jusqu’à présent on n’arrive pas à formaliser le rétablissement de l’équité dans le traitement des salaires des fonctionnaires. Et il y a aussi la révision de la Convention nationale interprofessionnelle qui date de 1982. Sur cette dernière, nous avons noté des lenteurs au niveau du patronat sénégalais.» En revanche, Elimane Diouf a tenu aussi à rappeler les acquis obtenus durant le septennat de Macky Sall, à savoir «une baisse de la fiscalité sur les salaires, le loyer, les denrées de première nécessité, la stabilisation du prix du pétrole, le coût de l’électricité».
Stagiaire