Le Cng a toujours fait de la lutte contre la violence son principal combat. Un exercice somme toute difficile pour l’instance dirigeante du «Sport de chez nous» qui peine cependant à mettre de l’ordre dans l’arène. En témoignent les récentes scènes de vandalisme intervenues à l’Arène nationale qui a vu ses chaises saccagées par des supporters mauvais perdants. Même le stadium Iba Mar Diop en a eu sa dose avec des scènes de violence notées il y a quelques jours.
Mais la nouvelle équipe du président Bira Sène n’est pas au bout de ses peines. En effet, la violence ne vient pas seulement de l’arène, elle est aussi dans les propos des lutteurs quand ils se lancent des défis.
Bombardier prévient Balla Gaye 2 : «Il faut amener les corbillards et tout ce qui va avec»
On peut citer plusieurs cas de dérive. Mais arrêtons-nous sur l’une des sorties de Bombardier chez nos confrères de Source A le mois passé. Interpellé sur son prochain combat contre Balla Baye 2, calé pour le 31 juillet, le B52 avait musclé son discours : «C’est un combat, même si on peut le tuer, on va le faire. Qu’on amène les corbillards et tout ce qui va avec !», a déclaré maladroitement le B52 de Mbour dans les colonnes du journal. Une réplique avec un lexique mortuaire assez surprenante parce que venant d’un ancien «Roi des arènes» pourtant très expérimenté.
Thiaat : «Aux Etats-Unis, j’ai même appris comment tuer»
Et comme pour imiter son aîné, le lutteur Thiaat a aussi lâché une bombe…mortuaire. Lors de son Open-Press, lundi dernier à Niarry Tally, pour son combat contre Mod’Dia de Yoff, prévu ce 11 juillet à l’Arène nationale, le pensionnaire de l’écurie Boy Bambara est lui aussi allé trop loin en martelant chez nos confrères de Sunu Lamb, dans son édition du mercredi 7 juillet 2021 : «On parle de lutte avec frappe. Aux Etats-Unis, j’ai travaillé la boxe et autres disciplines. J’ai même appris là-bas, comment tuer quelqu’un.» Monstrueux comme propos.
De la responsabilité de la presse
Suffisant pour que le Cng et les écuries disent stop à cette violence verbale qui souvent est le point de départ des actes de vandalisme. Mais encore faudrait-il que la presse, dans son compte-rendu, soit vigilante en censurant de tels propos qui ne font qu’envenimer les germes de la violence.