En direction des prochaines élections territoriales, le Pds veut en avoir le cœur net sur son fichier de membres par la vente des cartes. Doudou Wade et Cie semblent dans une logique unitaire de l’opposition pour faire face à la majorité, parce que «le Pds est un parti qui ne marche jamais seul».Par Ousmane SOW

– Le Parti démocratique sénégalais (Pds) avance dans sa préparation des élections territoriales du 23 janvier 2022. Dans cette perspective, les Libéraux misent d’abord sur la vente des cartes de membres. Un séminaire de 4 jours de formation, avec 50 superviseurs venus des différentes régions du pays, s’est tenu à la Permanence Omar Lamine Badji à Dakar. «La préparation des élections n’exclut pas chez nous la préparation de la vente et du comptage par zone de nos militants. Donc, ce sont deux moments de mobilisation de notre parti que nous sommes en train de faire», a dit Doudou Wade hier lors d’une conférence de presse qui a sanctionné cette rencontre.
Alors que l’opposition serait sur le point de s’accorder sur une large coalition pour affronter la majorité présidentielle, l’ancien président du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates semble annoncer la couleur de cette unité : «Le Pds est un parti qui ne marche jamais seul.» Doudou Wade rappelle que leur formation a eu à participer à des gouvernements tout en étant un parti d’opposition avec toutes les responsabilités que cela requiert et que le Pds est un parti qui marche par des consensus forts. «Nous l’avons montré la dernière fois aux Législatives et, peut-être, nous le montrerons par les Locales», a-t-il déclaré.

«Nous sommes un parti attrayant»
Le Pds qui n’a pas participé à la dernière Présidentielle et qui a enregistré beaucoup de départs, compte bien sur cette opération de vente des cartes pour se refaire une santé… politique. «Aujourd’hui, nous nous sommes réunis dans le cadre de la vente des cartes de membres et de renouvellement des structures. Dans ce pays, il se pose un problème d’organisation des partis politiques. Et le tumulte fait qu’on ne sait pas reconnaître qui est qui. Un parti, c’est d’abord l’effectif et la qualité de ses membres», a dit M. Wade. L’objectif de cette rencontre à laquelle ont pris part 53 responsables, était d’amener les superviseurs et les commissaires à «comprendre leur mission pour bien assurer les tâches de placement, de vente de cartes et de renouvellement des structures du parti».
Après les difficultés que la formation de Abdoulaye Wade a traversées, la curiosité est de savoir ce qu’elle représente aujourd’hui. «Nous sommes un parti attrayant, un parti qui compte. Je sais qu’on nous demande, on nous cher­che. Donc, je ne peux pas vous le dire parce que je veux vendre (…). Je dis ce que je pense mais je sais que nous sommes attrayants», a répondu Dou­dou Wade. Qui n’a pas souhaité évoquer la question des primo-votants. «Je ne peux pas sortir de ce que nous sommes en train de faire. Pour les élections locales, nous sommes en train de faire le travail et attendons un moment précis, nous vous dirons ce que nous en ferons», conclut-il.
Stagiaire