Le porte-parole de la coalition Yewwi askan wi, Dr Babacar Diop, retrouve sa voix après une brève rébellion. Il a appelé, sur sa page Facebook, à voter cette coalition qui l’a porté à la tête de la mairie Ville de Thiès.

Contrairement à Serigne Mansour Sy Djamil qui quitte Yewwi askan wi et appelle à ne pas voter cette dite coalition, Dr Babacar Diop, lui, sur sa page Facebook, annonce son soutien à la coalition qui l’a porté à la tête de la mairie Ville de Thiès.
«Une incohérence» pour certains observateurs politiques qui se demandent «comment le maire de Thiès peut-il soutenir les leaders Yaw qu’il a récemment traités de criminels politiques». En effet, le leader du parti Forces démocratiques du Sénégal (Fds) avait sévèrement attaqué les responsables de Yaw après avoir été écarté de leur liste départementale.
Pourtant, de Dakar à Rufisque, en passant Guédia-waye, tous les maires de Ville, élus sous Yaw, ont été investis à la tête des listes départementales. Sauf Thiès. L’adminis-trateur de Pastef, Birame Soulèye Diop, maire de la commune de Thiès-Nord, avait été investi à sa place. «Un coup tordu», avait dénoncé Serigne Assane Kane, porte-parole de Fds.
Suffisant pour Fds de fustiger les investitures, «qui portent la signature d’un petit groupe à la solde de ses intérêts bassement égoïstes. Elles ont obéi plus à une logique de copinage, de sectarisme et de mesquinerie, qu’à une volonté réelle de miser sur des femmes et hommes compétents, représentatifs, engagés et suffisamment outillés pour faire du Parlement le réceptacle des doléances populaires». Le parti Fds avait souligné que l’engagement pris par Yaw devant le Peuple sénégalais, de faire des investitures basées sur la compétence, l’engagement patriotique et la représentativité, «a été foulé aux pieds. Les choix ont été effectués de façon opaque et antidémocratique». Ces choix, avait commenté ce parti, mettent en selle des rentiers politiques en mal de représentativité et certains n’avaient pas hésité à déserter les rangs de la coalition lors des élections territoriales à cause de cela. Selon toujours ce parti, des pionniers de la coalition dont la contribution a été «déterminante» dans la victoire de Yewwi dans les grandes villes, ont été «injustement et arbitrairement écartés», donc ils avaient condamné avec «la plus grande fermeté, l’ostracisme dont son leader et ses principaux responsables ont été victimes lors des investitures». Qualifiant le fait de zapper Babacar Diop des listes de Yewwi de «crime politique», les Guelwaars avaient trouvé «paradoxal de lutter contre les complots de Macky Sall visant à liquider les opposants politiques et de fomenter, en même temps, des complots plus crapuleux qui ciblent ses propres alliés politiques». Mais aussi, d’après eux, «il est illusoire de prétendre libérer le Peuple sénégalais tout en usant de méthodes tyranniques dans la gestion de la coalition la plus large de l’opposition». Ainsi, après cette brève rébellion, qui n’a duré qu’un mois, le porte-parole de Yaw, Dr Babacar Diop, rentre dans les rangs et va battre campagne pour cette coalition, selon ses proches qui argumentent : «Le combat démocratique vaut plus que le combat personnel. L’essentiel c’est ce qui unit les leaders de Yaw, qui est de restaurer la démocratie.»