Dr Fatoumata Ba, chef du service de réanimation : «La particularité de cette troisième vague…»

«Généralement on prend quatre à six patients maximum. C’est ce qu’on peut prendre pour l’instant. On essaie de réguler avec le Samu national. Mais ces derniers temps, il y a un grand afflux, il y a des malades qui viennent directement vers la structure. Quand on reçoit des patients en détresse respiratoire, on ne peut pas ne pas les prendre. Et heureusement, il y a beaucoup qui s’en sortent. La particularité de cette troisième vague est que nous avons beaucoup de jeunes et de femmes enceintes. C’est différent de la première vague où il y avait beaucoup de vieux. Devant vous, c’est une patiente qui était en état de grossesse. On vient juste de lui faire une césarienne, elle était en détresse respiratoire. Et on a dû la mettre sous assistance respiratoire. Le bébé est à la néonatalogie parce que c’est un prématuré. La maman est dans un état très grave. Et depuis notre intervention, nous avons perdu 3 femmes. Sinon, on a réussi à sauver les autres mais on n’a pas pu récupérer les bébés.»