Face à la presse hier, les dirigeants de l’Us Ouakam sont revenus sur le drame de Demba Diop. Tout en acceptant la décision de suspension à titre provisoire, ils n’ont pas manqué de désigner du doigt les Forces de l’ordre et l’organisation.

C’est tard dans la nuit du dimanche à lundi que la décision est tombée venant de la Fédération sénégalaise de football qui n’a pas attendu le verdict de la Commission de discipline de la Ligue Pro. Le Comité d’urgence de la Fsf qui s’est réuni dimanche, tard dans la nuit, informe dans un Pv envoyé aux Rédactions, que l’Us Oukam est suspendue «à titre conservatoire». Il est reproché à l’équipe finaliste de la Coupe de la Ligue le comportement de ses supporters accusés d’avoir ouvert les hostilités contre ceux de Mbour avec au bout 8 morts. Et dans le Pv, la Fédération précise que l’Us Ouakam pourrait faire l’objet d’autres sanctions.

«On a accepté la sanction infligée, on assume»  
Face à la presse hier, les dirigeants ouakamois, avec à leur tête, le président du club, Abdoul Aziz Guèye, ont assumé leur responsabilité avant de présenter leurs condoléances aux familles des victimes issues de Mbour.
«Nous avons donc organisé cette conférence de presse pour expliquer et présenter nos condo­léances aux Mbourois, qui sont nos frères. Nous sommes tous des Sénégalais. Ce qui leur est arrivé nous touche profondément», a regretté le président du club.
Par rapport à la décision de suspension de la Fédé foot, il dira : «On est des patriotes. On a accepté la sanction infligée, on assume.» Mais Abdoul Aziz Guèye n’a pas manqué de désigner du doigt la police par rapport à l’usage des grenades lacrymogènes. «En lançant des grenades lacrymogènes, les policiers ont envenimé la situation. Du coup, et en cherchant à se sauver, les spectateurs ont été coincés devant le mur qui s’est affaissé tuant des personnes. Aujourd’hui, il y a mort d’homme et la police a dégagé en touche en incriminant Ouakam.»

«L’organisation n’était pas parfaite»
Selon le président de l’Uso, «on ne doit pas tout mettre sur le dos de Ouakam et dire que c’est fini. On doit aussi interpeller les organisateurs car les policiers étaient en nombre insuffisant. Il y a eu beaucoup de manquements dans l’organisation qui n’a pas été parfaite».
Enfin le président Guèye a eu une pensée pour les familles des défunts. «Les Mbourois sont nos frères, nous pleurons tous les morts. Il faut que ce genre de drame ne se reproduise plus. En débarquant au stade, on n’avait pas imaginé de mort d’homme. Une enquête est ouverte. Donc, laissons le procureur faire son travail. Nous compatissons à la douleur qui frappe nos frères mbourois et présentons nos condoléances aux familles éplorées.»
ambodji@lequotidien.sn