La catastrophe survenue dans un stade en Indonésie est «une tragédie au-delà de l’imaginable», a déclaré le président de la Fédération internationale de football (Fifa), Gianni Infantino, dans un communiqué dimanche.

Au moins 125 personnes sont mortes samedi dans un mouvement de foule dans un stade de la ville de Malang, dans l’est de l’île de Java, quand des milliers de fans ont envahi un terrain de football et ont été aspergés de gaz lacrymogène par la police.

«Le monde du football est en état de choc après les tragiques incidents en Indo­nésie», a ajouté le dirigeant suisse, parlant d’«un jour noir pour tous ceux qui aiment le football». Infantino a également adressé ses «plus profondes condoléances aux familles et amis des victimes qui ont perdu la vie».

«Ensemble, avec la Fifa et la communauté du football, toutes nos pensées et nos prières vont aux victimes et aux blessés, ainsi qu’avec le Peuple de la République d’Indonésie, la Confédération asiatique, la Fédération et la Ligue indonésiennes en ces heures difficiles», a-t-il ajouté.

Le drame, qui s’est déroulé samedi soir dans la ville de Malang, a aussi fait plus d’une centaine de blessés dans cet archipel d’Asie du Sud-Est où les rivalités entre supporters virent souvent à la catastrophe.

L’incident a commencé quand des fans de l’équipe locale du Arema Fc ont pénétré sur le terrain du stade Kan­juruhan, dans la ville de Malang, après la défaite de leur équipe, 3 à 2, contre celle de Persebaya Surabaya, la ville voisine. La police, qui a qualifié cet incident d’«émeutes», a tenté de persuader les fans de regagner les gradins et a envoyé vers le public, du gaz lacrymogène après la mort de deux policiers, ce qui a provoqué des bousculades et des mouvements de foule incontrôlés. De nombreuses victimes ont été piétinées.
Des survivants ont décrit des spectateurs pris de panique, bloqués par la foule, quand la police a lancé du gaz lacrymogène. Des images prises à l’intérieur du stade montrent une énorme quantité de gaz lacrymogène et des personnes s’agrippant aux barrières, tentant de s’échapper. D’autres portaient des spectateurs blessés, se frayant un chemin à travers le chaos. Des images insoutenables.

Amnesty international a appelé à une enquête «sur l’utilisation de gaz lacrymogène» par la police et à faire en sorte que ceux ayant «commis des violations soient jugés devant la Justice» et pas seulement sanctionnés par leur supérieurs.

Avec afp