Point besoin de détour pour dire que l’honorable député-maire des Agnam, M. Farba Ngom, est victime d’un acharnement sans précédent.
Dans un passé récent et pour moins de 24 heures, un certificat médical complaisant a été délivré et une liberté provisoire obtenue pour quelqu’un qui jouissait de toutes ses facultés physiques et mentales. Celles et ceux qui l’ont vu durant la Tabaski peuvent en témoigner. Pendant ce temps, on laisse un double élu du Peuple (député-maire) croupir en prison au point de voir l’état de sa santé complètement détérioré.
Peu importe les raisons pour lesquelles il est en prison, je m’intéresse ici à l’humain, à sa valeur et ses droits. Où était la Société civile durant toutes ces semaines, lorsque les avocats de Farba Ngom attiraient l’attention de l’opinion nationale et internationale sur son état de santé ?
Aujourd’hui, nous nous sommes toutes et tous réveillés pour voir la quasi-totalité des Unes des organes de presse faire état d’un rapport d’expertise médicale accablant le concernant :
Par principe, je ne reviendrai pas sur le détail du dossier medical, bien que ce soit sur la voie publique. Qui ose me dire que l’honorable député-maire Farba Ngom est entré à Reubess avec l’état de santé décrit par le médecin qui l’a examiné ?
Personne ! Car nous nous rappelons bien sa première convocation qu’il avait honorée par une présence rassurante à tout point de vue. Quelques semaines après son inculpation et lorsque sa santé se fragilisait, ses avocats avaient alerté et, dans la même foulée, avaient demandé une liberté provisoire pour leur client.
Mus par leurs esprits revanchards, ses adversaires visibles et tapis dans l’ombre n’ont voulu rien comprendre et ont préféré le laisser en prison, ce qui aujourd’hui nous révèle un homme qui voit sa vie en danger.
A-t-on besoin de demander la clémence du juge, comme je l’ai lu quelque part, lorsqu’il s’agit d’une question de vie ou de mort ?
L’état de santé de Farba Ngom étant incompatible avec la vie carcérale, le sortir de prison est l’unique alternative.
Les Anglais diront : it’s common sense. C’est une question de bon sens et j’assume que c’est pour cette raison que le juge avait demandé cette expertise, ce qui donne tout un sens aussi au titre question de ce quotidien : «Affaire Farba Ngom : vers une libération provisoire pour raisons de santé ?
Badara Gadiaga a l’habitude de dire qu’il n’y a pas d’alternatives à la Justice. Ici, je dirais pour conclure qu’il n’y a pas d’alternatives à sa sortie de prison. Aura-t-il une liberté proviso ire, comme le demandent ses avocats, pour ainsi retrouver sa famille et s’occuper de sa santé, ou sera-t-il simplement interné au Pavillon spécial de l’hôpital comme ce fut le cas avec la maladie imaginaire de Ousmane Sonko ?
Wait and see !
Dans tous les cas, sa santé doit être la priorité sur tout le reste, et je ne comprends pas d’ailleurs pourquoi devrait-on s’entêter à garder en prison quelqu’un qui a une garantie de représentation, même si la loi pénale l’autorise.
N’est-ce pas qu’on a l’habitude de dire que la règle c’est la liberté, et l’exception la prison.
Humaniser notre Justice doit être un des objectifs des réformes venues à maturité.
Je renouvelle toute ma sympathie à l’honorable député-maire des Agnam, Farba Ngom, et lui souhaite un recouvrement total de sa santé et de sa liberté.
Ces souhaits sont également adressés à celles et ceux qui sont dans des situations similaires.
Idrissa SYLLA
New York
Secrétaire général chargé de l’organisation de la coordination
PIT-Diaspora
Membre du Comité central