Les femmes de Gourel Diadié ont mis en place une Association villageoise d’épargne et de crédit (Avec) dans leur quartier. Cette association leur a permis de mobiliser plus de 4 millions de francs en un an, qui leur permet aujourd’hui, de financer elles-mêmes, leurs propres activités génératrices de revenus sans des taux usuraires qu’elles ont toujours déplorés avec les institutions de micro finance.

Financer des activités génératrices de revenus à des taux moindres, c’est ce que veulent les femmes du cercle «femmes Diambars» du quartier Gourel Diadié. Accompagnées par l’Ong Action Aid/Afd et le comité consultatif des femmes, elles sont parvenues à mettre sur pied une Association villageoise d’épargne et de crédit (Avec) dans leur quartier. Cette association leur permet, entre autres, de faire des cotisations pour alimenter leur caisse, histoire de pouvoir après, voler de leurs propres ailes. «Après trois mois de cotisations», explique la présidente Mme Seynabou Diop, «nous avons commencé avec les fonds dans la caisse, à prêter de l’argent aux membres pour démarrer des Agr. Les remboursements dépendent du montant emprunté». Cependant, a-t-elle précisé, «nos taux très symboliques, sont de loin meilleurs que ce que nous avions l’habitude de voir dans les banques et autres institutions financières».
Plusieurs femmes du cercle ont réussi à développer des activités génératrices de revenus grâce aux fonds mis à leur disposition par la caisse. Après un an d’activités, l’association a pu engranger plus de 4 millions de francs Cfa dans ses caisses. C’est pourquoi, explique la présidente Seynabou Diop, elles ont décidé, «avec les ressources générées, d’enrôler toutes les femmes de l’association, au nombre de 132, dans les mutuelles de la couverture maladie universelle. Les 1000f représentant les frais d’adhésion à la mutuelle, de même que les 3 500f relatifs aux frais individuels des cotisations annuelles seront entièrement pris en charge par la caisse», a-t-elle souligné.
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