Les populations de la commune de Gandiol, plus précisément celles connectées au réseau de Ndiock Sall, pourront bientôt pousser un ouf de soulagement. Pour renforcer et améliorer considérablement l’alimentation en eau potable de cette zone, la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones) vient d’y lancer un projet d’un coût de plus de 2 milliards 500 millions de francs Cfa. Ce projet, selon le directeur général de la Sones, Charles Fall, découle d’un large processus visant à améliorer et à renforcer l’alimentation en eau potable de la conduite principale de distribution desservant les communes de Gandiol et Gandon. En effet, souligne-t-il, la zone de Gandiol et certains villages du département de Saint-Louis souffrent depuis longtemps d’un important déficit en eau avec des pointes journalières estimées à 4 082,67 m3/jour en 2015, alors que les ressources disponibles qui n’ont pas encore évolué depuis lors sont fixées à 3 344 m3/jour. Un gap évolutif qui atteindrait exactement 3 228 m3/jour à l’horizon 2030 si rien n’est fait, remarque-t-il. Ce déficit évolue, selon le Dg de la Sones, à cause de la croissance démographique d’une part, et d’autre part de la vétusté du dispositif actuel de Ndiock Sall, notamment la conduite principale de distribution desservant les communes de Gandiol et Gandon. C’est pour mettre fin à cette situation et du coup améliorer l’alimentation en eau de Gandiol que le gouvernement, par le bais de la Sones, a décidé d’apporter des réponses définitives. C’est pour cette raison que le projet de renforcement et d’amélioration du système actuel de l’alimentation en eau potable de Ndiock Sall a été retenu.
Ce projet financé par la Banque mondiale pour un coût estimé à 2 milliards 509 millions 620 mille 320 francs Cfa dont plus de 2 milliards 360 millions pour le volet des travaux permettra la réalisation d’un château d’eau de 800 m3, le renouvellement de la conduite de distribution sur un linéaire d’environ 50 km, la fourniture et la pause de canalisation en Pvc sur 136 km pour la densification de réseaux dans les différents sites ciblés, les changements de trois pompes de forage en vue d’un refoulement direct sur le château d’eau permettant d’assurer une distribution gravitaire à partir dudit ouvrage de stockage. Après ces travaux, la capacité de stockage connaîtra une augmentation de 400 m3, a fait savoir le directeur général de la Sones qui a ajouté que les densifications des ré­seaux permettront aux populations de bénéficier d’un programme de branchements sociaux, initié par la Sones et pour lequel les couches défavorisées seront subventionnées à 100%.
cndiongue@lequotidien.sn