«En 2015, il a été reçu 715 plans de passation des marchés recensant 359 mille 897 projets de marché.» Selon le directeur général de l’Armp, «ces estimations sont exagérées au regard du nombre réel de marchés effectivement exécutés au Sénégal chaque année». D’après Saër Niang, de façon générale au niveau des agences et des sociétés nationales, il y a moins de problèmes, mais dans l’Admi­nistration on constate qu’entre les plans de passation de marché et les marchés réellement exécutés «il y a un écart important». D’après, M. Niang, «ce problème a entraîné une perception partagée que le Code des marchés est un corset qui ne permet pas de réaliser des marchés».
Le directeur général de l’Armp qui s’exprimait lors de la présentation du rapport 2015 de son organe a souligné que «les programmations sont trop exagérées». «Quand on parle de centaines de milliers de marchés et qu’on n’en réalise que 50 mille, il y a un problème de programmation et d’identification des besoins», a-t-il fait savoir. Pour lui, «il y a de sérieux problèmes dans l’élaboration du plan de passation de marché». «Elle doit se faire de façon objective et appuyer le plan d’action de l’institution et le budget qui lui est attribué», a-t-il dit. Poursuivant ses explications, le Dg de l’Armp souligne que beaucoup de marchés sont inscrits sans que les moyens de les réaliser ne soient disponibles. «Il faut que les autorités contractantes fassent l’effort d’être plus précises sur la programmation des marchés», a-t-il plaidé.
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