Les échanges commerciaux entre la Tunisie et le Sénégal ont atteint au cours des dix derniers mois de l’année 2023, une valeur de 45 milliards de francs Cfa, enregistrant une croissance à deux chiffres de 18, 8%, selon Rachid Saïdani, ambassadeur de la République tunisienne au Sénégal.Par Dialigué FAYE –
«Le Sénégal est devenu le premier partenaire privilégié commercial de la Tunisie en Afrique subsaharienne au cours des dix premiers mois de l’année 2023. Les échanges commerciaux ont atteint 45 milliards de francs Cfa, enregistrant une croissance à deux chiffres de 18, 8%», a annoncé hier, l’ambassadeur de la République tunisienne au Sénégal. Cette dynamique positive, explique Rachid Saïdani, est imputable aux performances des secteurs des Btp, de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la santé.
Le diplomate intervenait à la cérémonie de signature d’un protocole de coopération économique entre la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad) et la Chambre tuniso-sénégalaise de commerce et d’industrie (Ctsci). Laquelle convention tripartite devrait renforcer la coopération économique entre la Tunisie et le Sénégal.
«Notre ambition aujourd’hui est de hisser les relations sénégalo-tunisiennes à un niveau encore plus fort sur tous les plans, et notamment économique. Un plan d’actions riche et dynamique s’avère nécessaire pour une mise en œuvre efficace du présent protocole, qui contribuera au renforcement des liens existants entre nos deux pays frères, mais aussi permettra le rapprochement des opérateurs économiques tunisiens et sénégalais», a soutenu Ibrahima Lô, vice-président de la Cciad. Pour ce qui les concerne, les collaborateurs de Abdoulaye Sow, président de la Chambre consulaire, promettent de ne ménager aucun effort pour veiller à la bonne mise en œuvre «efficiente» de ce protocole d’accord. «La signature de ce protocole d’accord est venue consacrer cette dynamique de coopération et offrir de la visibilité aux acteurs économiques sur les opportunités à saisir», précise M. Lô.
La Tunisie, rappelle Adama Lam, «a réussi à bâtir une économie forte qui, dans plusieurs domaines, n’a rien à envier à plusieurs pays européens, grâce à des efforts de mise à niveau réussis et un environnement des affaires qui cherche sans cesse à se rapprocher des normes internationales».
«Des leçons tirées de votre expérience et de celle de notre pays, nous voulons nous enrichir mutuellement, à l’heure de la globalisation de l’économie mondiale et de l’ouverture de notre marché au continent, notamment avec la Zone de libre-échange dite Zlecaf.
Mais en même temps que nous allons apprendre, nous enrichir mutuellement, nous vous proposons un partenariat gagnant-gagnant dans l’exploitation des opportunités qu’offre notre pays, prochainement producteur de gaz et de pétrole et aspirant à des souverainetés alimentaire et pharmaceutique», plaide Adama Lam. Cependant insiste-t-il «sur une nécessaire réciprocité des partenariats, en facilitant l’installation d’hommes d’affaires sénégalais en Tunisie, terre africaine aux portes de l’Europe».
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