La volonté des députés membres du groupe parlementaire Yewwi askan wi (Yaw), d’amener Amadou Ba et le gouvernement à démissionner, a buté sur le rejet de leur initiative. Seuls 55 parlementaires se sont dit favorables à la motion de censure déposée 72 heures après la Déclaration de politique générale du Pm. Par Justin GOMIS –

Les députés membres du groupe parlementaire Yewwi askan wi (Yaw) devront accepter de composer avec le Premier ministre Amadou Ba. Leur volonté de le faire partir de la tête du gouvernement s’est soldée par un échec retentissant. La motion de censure qu’ils ont introduite a été tout simplement rejetée hier. Car, à l’issue du vote après l’exposé des motifs, les députés de l’opposition n’ont pas atteint les 83 voix nécessaires pour approuver cette initiative.  Seuls 55 députés ont voté pour la motion de censure. Avec ce résultat, «l’Assemblée nationale n’a pas adopté la motion de censure», a dit le président après le décompte des voix. Cette bataille était perdue d’avance si l’on sait que sur les 165 députés du Peuple, la coalition Benno bokk yaakaar (Bby) a réuni 82 députés là où la coalition Yewwi askan wi n’a que 56  députés, la coalition Wallu 24  et les non-inscrits 3. Mais la volonté de faire démissionner Amadou Ba devenait plus ardue au moment où les parlementaires membres de la Coalition Wallu ont indiqué leur volonté de ne pas aller dans le même sens que leurs camarades de l’opposition, pour la simple raison que ces derniers ne les ont pas impliqués dans cette démarche. L’échec était dès lors plus probant que la victoire. Et ce sont des huées mêlées à des cris de joie qui ont accompagné l’annonce des résultats du vote par le président de l’Assemblée nationale. Les badauds recrutés par le député Farba Ngom se sont aussi joints à cette cacophonie, qui n’a pas permis au président de l’Assemblée de lever la séance en scandant «fi gno ko mome».

Amadou Ba  a maintenant les coudées franches pour  poursuivre la mission que lui a confiée le président de la République consistant à faire exécuter «le budget de solutions» pour soulager la souffrance des Sénégalais.
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