L’édition 2025 de la Coupe d’Afrique des nations (Can), ayant officiellement été retirée à la Guinée, le Maroc, l’Algérie ou encore le Sénégal ont de fortes chances de se porter candidats à l’organisation. Mais qui a la responsabilité de choisir le pays organisateur ?

La Coupe d’Afrique des nations 2025 est au centre de toutes les attentions. La Con­fédération africaine de football (Caf) a retiré l’organisation de cette édition à la Guinée, jugée insuffisamment prête, fin septembre. Le Maroc et l’Algérie envisageraient fortement de présenter chacun sa candidature, alors que le Sénégal surveille la situation et semble également tenté par le dépôt d’un dossier. Mais qui juge les dossiers de candidature et choisit le pays organisateur de la Coupe d’Afrique des nations ?

Que dit le règlement ?
Voici un extrait de l’article 31 des Statuts de la Caf, un texte clair et net : «La désignation du ou des pays hôte(s) pour l’organisation des phases finales des coupes et des championnats d’Afrique est du ressort exclusif du Comité exécutif de la Caf. Pour exercer cette prérogative, il soumettra tous les candidats à une procédure d’évaluation.»
Les 54 associations membres de la Caf sont donc libres de déposer leurs candidatures, individuelles ou communes (à 2), et c’est au niveau du comité de l’instance dirigeante que l’évaluation se fait et que le pays hôte est choisi.
Ainsi, Patrice Motsepe, en sa qualité de président de la Caf, nommera un Comité ad hoc d’évaluation qui aura pour tâche d’inspecter les installations, de visiter les sites proposés et d’étudier les dossiers présentés.
Les rapports seront ensuite soumis au Comité exécutif de la Caf, qui choisira alors le ou les pays hôte(s) chargé(s) de l’organisation.
Qu’en est-il du Comex de la Caf ? Ils sont au nombre de 24 et sont de différentes nationalités : 1 président, 5 vice-présidents, 1 Secrétaire général et 17 membres. Voici tous ceux qui forment le Comité exécutif de la Caf : Patrice Motsepe (Afrique du Sud), Augustin Senghor (Sénégal), Ahmed Yahya (Mauritanie), Suleiman Hassan Waberi (Djibouti), Seidou Mbombo Njoya (Cameroun), Kanizat Ibrahim (Comores), Fouzi Lekjaa (Maroc), Hany Abo Rida (Egypte), Amaju Melvin Pinnick (Nigeria), Isha Johansen (Sierra-Leone), Moses Hassim Magogo (Ou­gan­da), Sita Sangare (Burkina Faso), Samir Sobha (Ile Mau­rice), Abdulhakim Al Shalmani (Libye), Pierre-Alain Moun­guen­gui (Gabon), Abdiqani Said Arab (Somalie), Maclean Cortez Letshwithi (Botswana), Ma­moutou Touré (Mali), Ma­thurin De Chacus (Bénin), Djibrilla Hima-Hamidou (Ni­ger), Wadie Jary (Tunisie), Mustapha Ishola Raji (Liberia), Elvis Chetty (Seychelles) et Veron Mosengo-Omba (Rd Congo).

A l’heure actuelle, aucun pays ne s’est «officiellement» porté candidat
Après la désignation du ou des pays organisateur(s), Motsepe désignera un Comité ad hoc chargé du suivi et du contrôle de l’évolution des préparatifs pour l’organisation de la phase finale de la compétition concernée. Tout manquement ou violation entraînera un retrait immédiat de l’organisation.
Pour rappel, à l’heure actuelle, aucun pays ne s’est officiellement porté candidat à l’organisation de la Can 2025. L’organisation de cette édition 2025 de la grand-messe africaine avait été retirée à la Guinée en raison de l’indisponibilité des infrastructures, fin septembre. Lansana Bea Diallo, ministre guinéen de la Jeunesse et des sports et président du Cocan, avait ensuite témoigné son soutien au Maroc en vue de l’organisation de la Can 2025.
Alors que le Maroc a l’intention de se porter candidat, l’Algérie, via son ministre de la Jeunesse et des sports, Abderrazak Sebgag, a même évoqué une candidature officielle. Le Sénégal, doté d’une bonne infrastructure, songe également à se présenter.
Avec Le360.ma