Ecole de base communautaire à Sibassor : La première pierre posée

La pose de la première de l’école communautaire de base de Guinaw Rail à Sibassor a été la première étape de la troisième journée de visite de la ministre de la Femme, de la famille, du genre et de la protection des enfants dans le département de Kaolack dans le cadre du Programme d’alphabétisation et d’apprentissage de métier pour la lutte contre la pauvreté (Palam). Selon Ndèye Saly Diop Dieng, cette école de base se singularise par deux aspects particulièrement innovants, qui ont fini de convaincre de leur pertinence comme mécanisme de financement adapté aux groupes vulnérables et comme approche participative et inclusive pour renforcer la résilience des groupes défavorisés, plus particulièrement en milieu rural. Il s’agit notamment des enfants de la rue, du chômage, de l’exode des jeunes et la féminisation croissante de la pauvreté.
Au total, 107 villages, hameaux et quartiers localisés dans dix communes et retenus pour être les zones d’intervention du Palam dans la région de Kaolack dont 59 seront bénéficiaires d’écoles communautaires de base. D’après la ministre de la Femme, les écoles communautaires accueillent des enfants de milieux défavorisés, des enfants déscolarisés ou non scolarisés y compris des daaras et particulièrement des filles afin de leur offrir, selon une approche inclusive et intégrée, une seconde chance de continuer les études et des conditions favorisant leur future insertion sociale et économique. «Par la seule composante 1 notamment Accès à l’éducation, le Palam crée dans la région de Kaolack, des emplois directs pour 71 jeunes composés 59 volontaires et de 12 superviseurs en plus des 20 Associations d’appui à la promotion du développement durable des communautés (Apdc) recrutés pour des activités d’information, de sensibilisation et d’organisation des communautés encadrées, des volontaires du développement», a indiqué Ndèye Saly Diop Dieng.
Le Palam va toucher par ailleurs 70 jeunes et 150 femmes dans la commune de Sibassor, respectivement à travers des activités de formation qualifiante des jeunes et d’autonomisation des femmes.
Ce programme de l’Etat est cofinancé par la Banque islamique de développement pour plus de 13 milliards de francs Cfa dont 4 milliards pour la région de Kaolack.
La troisième étape a été l’antenne régionale du Programme d’appui au développement de l’éducation au Sénégal (Pades) de Kaolack, pour une inauguration suivie d’une visite guidée du Centre d’incubateur aux métiers de transformation de produits locaux céréaliers d’un coût de 30 millions de francs Cfa.
L’espace vise à réduire la pauvreté des femmes par l’amélioration des opportunités de création d’emplois et de revenus durables au profit des femmes et des jeunes avec la collaboration de l’université du Sine-Saloum qui soutient le programme du Pades de Kaolack.
Khady SONKO – ksonko@lequotidien.sn