Absence de formation continue pour les enseignants en langue arabe, de documentation pour les maîtres en langue arabe : manuels, guides pédagogiques, quantum horaire insuffisant : ce sont là, entre autres, les dysfonctionnements notés par le Sudes dans les écoles franco-arabes publiques. Dans un communiqué, les membres de ce syndicat appellent les autorités à résoudre ces problèmes pour la qualité des enseignements dans ces structures.

Plus de 15 ans après avoir décidé de revoir le curriculum de l’éducation de base du cycle d’enseignement élémentaire afin de l’adapter aux besoins des écoles franco-arabes, beaucoup de dysfonctionnements et insuffisances sont notés. C’est le constat fait par le Sudes/Enseignement préscolaire-élémentaire. Dans un communiqué, cette organisation syndicale informe qu’il est constaté une absence de formation continue pour les enseignants en langue arabe, de documentation pour les maîtres en langue arabe : manuels, guides pédagogiques. Les membres dudit syndicat déplorent aussi «l’Inadaptation du mode d’évaluation certificative, le quantum horaire globalement insuffisant, l’absence d’indemnités de classes spéciales à l’image des classes double flux et classes multi grade, le nombre élevé d’abris provisoires dans les écoles franco-arabes». Le Sudes/Enseignement préscolaire-élémentaire, qui renseigne que ces insuffisances et dysfonctionnements persistent depuis plus d’une décennie, exige des autorités, «la résolution de l’ensemble des difficultés persistantes pour la qualité des enseignements apprentissages dans ces structures hautement importantes pour la scolarisation et le maintien à l’école». Le syndicat, qui soutient suivre de «très près l’évolution de ce dossier revendicatif, met en garde les autorités contre toute velléité de dilatoire pour les solutions qui s’imposent en vue du développement des établissements franco-arabes dans le respect de tous les droits de l’enseignant».
Par ailleurs, le Sudes rappelle dans son document que le gouvernement du Sénégal, «afin d’atteindre son objectif de scolarisation primaire universelle, avait décidé de mettre en place à compter de la rentrée scolaire 2002/2003, des écoles franco-arabes publiques et de créer quelques années plus tard des daaras modernes et d’examiner plus tard l’intégration des écoles coraniques traditionnelles dans le système formel de l’éducation de base». C’est ainsi, précise le syndicat dans son document, que «pour la création des écoles franco arabes publiques, le curriculum de l’éducation de base du cycle d’enseignement élémentaire a été revu et corrigé afin de l’adapter aux besoins des écoles franco-arabes et des crédits horaires hebdomadaires pour l’éducation religieuse et pour l’apprentissage de la langue arabe ont été notamment renforcés».
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