La Revue annuelle du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet) s’est tenue hier aux sphères ministérielles de Diamniadio. La rencontre annuelle, qui a réuni toutes les familles d’acteurs, a été un moment de bilan de l’année scolaire 2022, mais aussi d’élaborer le plan de travail annuel pour 2023.Par Badé SECK –

La Revue annuelle du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet) constitue non seulement un impératif institutionnel, mais surtout une exigence dans le cadre de la gestion axée sur les résultats. Elle constitue pour le gouvernement, un cadre privilégié d’échange et de dialogue avec ses partenaires autour des performances du secteur et des grands défis à relever ensemble.
Elle est aussi une occasion supplémentaire pour analyser avec l’ensemble du groupe national des partenaires de l’éducation et de la formation, la portée de la mise en œuvre des grands axes de la politique éducative nationale. A ce titre, l’objectif poursuivi, selon le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, qui a présidé la rencontre, à travers ce processus inclusif et participatif, est de procéder à une analyse approfondie des performances du secteur de l’éducation et de la formation en 2022, et de définir ensemble les perspectives en vue d’une meilleure mise en œuvre du Paquet pour 2030.

Il s’agit d’une manière spécifique de partager et valider le niveau de mise en œuvre des recommandations de la 9ème Revue du Paquet, d’analyser les performances sectorielles à travers la matrice des indicateurs-clés de performance (Rap) 2022, de valider le plan annuel de travail 2023 du Paquet et enfin d’identifier les difficultés rencontrées au cours de sa mise en œuvre, afin de préconiser des solutions et formuler des recommandations.

Dans son discours introductif, Pr Moussa Baldé a indiqué que cette année, malgré les perturbations notées dernièrement, le secteur de l’éducation et de la formation a tenu à renforcer le processus de dialogue et à élargir la concertation en tenant les revues régionales avec l’ensemble des familles d’acteurs, à savoir la Société civile, les élus locaux, les partenaires techniques et financiers.

Le ministre a aussi souligné que cette 10ème revue se tient dans une étape cruciale marquée par plusieurs événements dont trois restent déterminants pour la communauté éducative. Il s’agit, pour lui, de la tenue du Sommet sur la transformation de l’éducation, en septembre 2022 à New York, à travers lequel le président de la République Macky Sall a pris des engagements pour repenser le futur de l’éducation dans l’optique de sa transformation à l’horizon 2030.
Ensuite, l’élaboration d’un pacte de partenariat qui reflète la manière dont toutes les parties prenantes doivent œuvrer de manière synergique autour d’une réforme structurante pour accompagner la transformation du système. Et enfin, il cite l’évaluation de la phase 2018-2022 du programme sectoriel Paquet-Ef et l’élaboration de la prochaine phase 2023-2026 concomitamment à la formulation du Pap3 du Pse qu’il opérationnalise dans le domaine de l’éducation. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a exhorté l’ensemble des acteurs à procéder à une analyse approfondie des rapports présentés et à engager des échanges constructifs afin de formuler, ensemble, des orientations consolidantes en vue de renforcer les acquis et de mieux nous inscrire dans la dynamique d’offrir à nos apprenants de meilleures opportunités pour un accès équitable à des apprentissages de qualité dans un environnement sécure.

Au nom des partenaires techniques et financiers, Silvia Danailov s’est félicitée du processus inclusif qui a permis à toutes les familles d’acteurs de s’asseoir autour d’une table, pour réfléchir ensemble sur le devenir de l’éducation. Cependant, elle n’a pas manqué de pointer du doigt quelques facteurs qui, à son avis, plombent le système éducatif. Le faible taux brut de scolarisation, l’inclusion, le numérique éducatif, le financement de l’éducation sont entre autres points soulevés qui méritent, selon la représentante-résidente de l’Unicef, de profondes réflexions. Toutefois, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les partenaires sociaux ont réitéré leur engagement à accompagner le secteur de l’éducation et de la formation pour un système éducatif beaucoup plus résilient et rayonnant.
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