Le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, a remis, hier, à l’administration de l’Institut national de l’éducation et de la formation des jeunes aveugles de Thiès (Inefja), deux imprimantes en braille de dernière génération, du matériel didactique d’une valeur de plus de 75 millions de Francs Cfa et deux bus flambant neufs de 30 places chacun, d’une valeur de 80 millions de Francs Cfa, le tout destiné à l’amélioration des conditions d’études et de mobilité des pensionnaires bénéficiaires.

Il l’avait promis, il l’a fait. Le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, vient de régler le problème de mobilité et des conditions d’études des pensionnaires de l’Institut national de l’éducation et de la formation des jeunes aveugles de Thiès (Inefja), en procédant hier à la remise de deux bus de 30 places et du matériel pédagogique et d’équipement spécialisé. «Je suis ici pour matérialiser les promesses que j’avais faites en septembre 2015 à l’occasion d’un Crd tenu à la gouvernance de Thiès. Promesses que j’avais faites au nom du chef de l’Etat et du gouvernement, et qui sont tenues aujourd’hui.» En effet, explique Serigne Mbaye Thiam, «le directeur de l’Institut et son équipe avaient, en son temps, exprimé des besoins en matériel didactique, en imprimantes en braille de dernière génération et en logistique.» Ainsi et pour accéder à cette demande, le ministre vient de doter, aux 162 pensionnaires de l’Inefja, deux imprimantes en braille de dernière génération et du matériel didactique d’une valeur globale de plus de 75 millions de Francs Cfa, en plus de deux bus d’une valeur de 80 millions de francs Cfa, un dupli-copieur, un vidéo projecteur et un écran de projection. «Tout ce matériel et toute cette logistique, c’est pour améliorer les conditions de travail et d’études des enseignants et des élèves. Cette dotation importante en ressources répond aux besoins réels des bénéficiaires et des acteurs conformément aux exigences de la mise en œuvre du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet), notamment dans deux de ces composantes, à savoir l’amélioration de la qualité de l’éducation et de l’équité dans l’accès à l’éducation». Pour dire, selon le ministre, que «ceci entre dans le cadre de la mise à disposition de moyens matériels conséquents dans l’ensemble du secteur de l’éducation que nous avons entreprise depuis 2012». En plus des deux bus flambant neufs et des équipements, Serigne Mbaye Thiam annonce la réhabilitation des bâtiments de l’établissement dans le courant de l’année 2017. Aussi, «des instructions nécessaires seront données à la Direction de la formation et de la communication pour que, sur les crédits de formation des enseignants, il soit prévu un montant pour renforcer les capacités des enseignants en éducation spéciale». Egalement, il a arrêté «une cérémonie annuelle de distribution des prix à l’Inefja» et promet de venir, personnellement, présider ladite cérémonie. Mieux, informera le ministre de l’Education, «au plan institutionnel, notre ministère a pris des initiatives pour régulariser la situation juridique de l’Inefja parce que jusqu’à présent, en réalité, il n’y avait pas un décret portant organisation et fonctionnement dudit Institut. Ce projet de décret a été élaboré et sera bientôt présenté en Conseil des ministres. Il en est de même de la régularisation de la situation administrative du directeur de l’Institut». Remerciant le ministre de l’Education pour la dotation qui va avoir un impact «positif» dans les enseignements et apprentissages, le directeur de l’Inefja, l’Inspecteur Mansour Ndior, fera noter : «avec ce matériel nous allons réussir ce qu’on n’a jamais réussi à l’Inefja, c’est-à-dire l’enseignement scientifique spécialisé. Nous allons développer l’enseignement des sciences.» Pour dire, selon lui, «en termes d’impact, on s’attend à ce que sous peu les résultats de l’Inefja au niveau de tous les cycles puissent être sensiblement améliorés». En outre et au-delà, le directeur de l’Inefja, n’a pas manqué de transmettre une forte doléance de ses pensionnaires, relative aux conditions très difficiles de passation des épreuves du Baccalauréat par les élèves de l’Inefja. À l’en croire, rien qu’avec la transcription des épreuves françaises en méthode braille, là où les candidats au Bac font 4 heures pour une épreuve, ceux de l’Inefja sont obligés de faire plus de 10 heures. Des raisons qui, dira-t-il, font que pendant le déroulement de l’examen du Bac, ses élèves quittent les centres d’examen après 0 h.

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