Plus qu’un slogan, le concept «Ubbi tey jang tey» doit être une réalité cette année. C’est ce que souhaite la Coali­tion des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep).

Pour cette année scolaire qui s’ouvre dans quelques jours, l’effectivité du démarrage des cours devient un impératif, aux yeux de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep).  «La Cosydep, dans son rôle d’alerte, de veille et de plaidoyer, a lancé la campagne citoyenne dite Ubbi tey Jang tey depuis 7 ans avec l’implication de toute la communauté éducative pour une effectivité du démarrage des enseignements apprentissages dès le premier jour de la rentrée des classes», ont tenu à rappeler les membres de la structure dans une déclaration remise mercredi à l’occasion d’un panel organisé à Rufisque. «On se dirige vers une année scolaire spéciale puisque les enfants sont restés sept mois sans aller à l’école. Ceux qui étaient en classe d’examen ont pu reprendre mais ceux qui étaient dans les autres classes n’ont pu le faire. Et avec cette situation inédite, nous devons tout faire pour que le concept Ubbi tey jang tey soit une réalité ici au niveau de la région de Dakar pour pallier le problème de quantums horaires dont est très souvent confronté le système», a fait savoir Mame Mor Fall, coordonnateur de la Cosydep pour la région de Dakar. Il faudra d’abord, selon lui, prendre en charge les infrastructures scolaires en les rendant aptes à accueillir les enfants dès la rentrée.
Le processus est en cours à Rufisque pour que les enseignements reprennent dès le jour de la rentrée, croit savoir l’Ief de Rufisque, Maguèye Guèye. «On a pris les devants pour mobiliser les différents acteurs pour que la rentrée se déroule normalement. Le Ubbi tey jang tey doit être effectif et sera effectif. Les dispositions commencent à être prises et nous ferons tout pour que les élèves soient accueillis dans des conditions de sécurité sanitaire acceptables», a expliqué l’Ief, faisant savoir que des correspondances ont été envoyées en ce sens aux maires des différentes collectivités. «Si nous voulons que les choses se passent normalement et que la santé des élèves et enseignants soient préservée, ils (les maires) savent ce qui les attendent et nous sommes dans une bonne dynamique pour assurer une rentrée paisible et effective dès le 12 novembre», a soutenu M. Guèye.
La Cosydep avait tenu ce panel pour échanger sur les incidences que pourraient avoir les longues vacances dues au Covid-19 sur la déperdition scolaire. «On s’est dit que ça pouvait être une source de déperdition scolaire. C’est ce qui a motivé cette rencontre pour échanger avec les acteurs du département sur les risques de déperdition scolaire mais aussi sur les droits des groupes marginalisés», a ainsi renseigné le coordonnateur régional de la Cosydep sur la rencontre tenue dans une école privée de Rufisque Est.