Le G20 veut pousser les autorités gouvernementales à mettre fin aux lenteurs administratives dénoncées par les enseignants depuis des années. Dans un communiqué, les syndicats membres de cette organisation annonce un sit-in dans les prochains jours devant le ministère de la Fonction publique.

Les syndicats du G20 dénoncent «les lenteurs exagérées, inexplicables et récurrentes érigées en principe normal à travers la production des actes par le ministère de la Fonction publique». De même, ils déplorent aussi la surimposition des rappels et des salaires. Dans un communiqué, les syndicats membres de cette organisation informent qu’ils vont tenir dans les prochains jours, un sit-in au ministère de la Fonction publique. Selon les auteurs du document, l’objectif de ce rassemblement est de «faire face à l’arbitraire et l’injustice que subissent les enseignants ». Le G20 compte ainsi exiger «la fin des lenteurs dans la production des actes par la Fonction publique, la fin des surimpositions des rappels et des salaires par le ministère des Finances, la modification du Décret n°74-347 du 12 avril 1974, l’ouverture de négociations inclusives sur le système de rémunération des agents de la Fonction publique, etc.» Le G20 fustige le fait qu’aujourd’hui «encore les enseignants continuent de courir pendant des mois ou des années après un numéro de projet ou de ce ‘’précieux’’ acte d’Intégration, de validation, de reclassement, d’avancement, etc.». Dénonçant cette situation, les syndicalistes soutiennent que «c’est ce qui explique le taux élevé des rappels de toute nature dus aux vaillants enseignants». Et ajoutent-ils : «Comme si cela ne suffit pas, ces rappels sont l’objet d’une surimposition inédite et inacceptable.» Pour eux avec les lenteurs administratives, la surimposition des rappels et des salaires, ils ont «l’impression d’assister à une opération coordonnée, savamment organisée, planifiée et entretenue par les ministères de la Fonction publique et des Finances et du budget contre les enseignants». Les syndicalistes affirment subir aussi d’autres injustices. Il s’agit, d’après eux, de «la question du système de rémunération disparate, injuste et injustifié des agents de la Fonction publique dont les enseignants sont les plus grands perdants, qui ne semble guère préoccuper le gouvernement». Ils parlent également «des injustices multiformes que subissent les enseignants décisionnaires en raison du Décret n° 74-347 du 12 avril 1974 fixant le régime spécial applicable aux Agents non-fonctionnaires de l’Etat, l’octroi, de manière discriminatoire par l’Etat du Sénégal de la retraite à 65 ans à une catégorie de travailleurs alors que les raisons évoquées dans l’exposé des motifs pour justifier ce Décret, sont aussi valables pour les enseignants». Une autre complainte soulignée dans le document, c’est «le gel du prêt Dmc qui perdure».
D’après le G20, tout cela démontre «le mépris, les maltraitances, les injustices et les discriminations dont les enseignants sont l’objet». Pour «mettre un terme définitif à ce calvaire», les membres du G20 se sont engagés «à prendre toutes leurs responsabilités en portant le combat». Ils envisagent ainsi «de mener cette lutte par des actions concrètes de grande envergure afin de restaurer la dignité gravement entamée des enseignants par ces pratiques dignes d’un autre siècle, qui leur sont infligées».