C’est la rentrée des clashs : à peine ouverte, l’année scolaire débute par des perturbations du G7, qui dénonce l’inertie du gouvernement concernant les accords signés, après avoir décrété un plan d’actions d’alerte dès ce 8 octobre, jour de la rentrée des classes. Le regroupement des syndicats d’enseignants les plus représentatifs a prévu un débrayage à partir de 9h dès le mercredi, et une grève générale le jeudi prochain.
Dès l’ouverture, les syndicats réunis au sein de cette organisation informent qu’il s’agit d’un «mois d’octobre rouge avec port de brassards rouges en guise d’avertissement et de protestation, pour exiger la signature des décrets relatifs à la révision du statut des décisionnaires, au déroulement normal de la Fdu, à la fin de la surimposition des rappels». Dans leur plan d’actions, il y a également la conférence de presse de ce 10 octobre pour décliner les actions prévues par le G7.
Dans sa déclaration, le G7 soutient qu’il est «regrettable de constater qu’en dépit des immenses efforts consentis par les syndicats depuis quelque temps pour privilégier le dialogue et la concertation afin d’assurer le bon fonctionnement du système éducatif, le gouvernement continue d’ignorer les préoccupations du secteur de l’éducation et de la formation». Ainsi, le G7, afin de «mettre un terme à cette situation regrettable, appelle tous les enseignants à la vigilance et à la mobilisation pour la satisfaction de leurs préoccupations, qui demeure un préalable à une école de la réussite».
Par ailleurs, dans le document, les syndicats de l’enseignement soulignent qu’au «lendemain du Conseil interministériel sur la rentrée scolaire 2025-2026, des mesures ont été annoncées et des directives données pour l’atteinte des objectifs portant sur la formation d’un capital humain capable de mener la transformation humaniste pour une société juste et souveraine». Toutefois, relèvent-ils, «ceci devra inéluctablement passer par une gouvernance efficiente, un climat social apaisé, un environnement scolaire sain, des équipements adaptés aux besoins et un personnel suffisant et motivé».
Le G7, qui prend acte de toutes les recommandations issues du Conseil interministériel du vendredi 3 octobre 2025, «invite le gouvernement à régler définitivement et concrètement les points du passif social relatifs à la révision du statut des enseignants non fonctionnaires, communément appelés décisionnaires, à travers la signature immédiate des projets de décrets modifiant les décrets 2006-392 et 74-347, à l’arrêt systématique de la surimposition des rappels dus aux enseignants, à la convocation sans délai du Comité de suivi des accords et l’ouverture de négociations sur les questions nouvelles, au parachèvement de la Formation diplômante universelle (Fdu) des enseignants à la Fastef, à l’Inseps, au Cneps, à l’Ensept et dans les Cfrpe».
Dans la même veine, les syndicats condamnent aussi «l’inertie constatée dans l’application des accords portant sur l’habitat social, la réforme des retraites, la digitalisation des procédures et actes administratifs, le paiement des indemnités des classes spéciales dans les Efa, le relèvement des budgets des établissements scolaires, le paiement des indemnités aux intervenants extérieurs des Crfpe au titre des formations des promotions de 2023-2024 et 2024-2025, etc.». Et d’insister : «Le G7 invite le gouvernement du Sénégal à mettre l’école au cœur de ses priorités, en procédant à l’apurement de tous les accords signés et au respect de tous les engagements pris afin de garantir à l’école sénégalaise un environnement stable, seul gage de performance.»