Le concept «Ubby tey diang tey», ne sera pas appliqué à Thiès. Pour cause : la cité du Rail, en plus d’un gap d’enseignants à combler, fait face à un sérieux problème de déficit en tables-bancs.

A Thiès-commune, les quel­ques 60 écoles élémentaires et la quinzaine de collèges, sous la tutelle de l’Inspection de l’éducation et de la formation de Thiès-ville, ne sont pas tous dans les dispositions adéquates pour démarrer les cours dès la rentrée des classes ce lundi 9 octobre. Malgré les mesures prises par les autorités académiques, concernant les opérations de nettoiement, le désherbage et la désinfection de tous les établissements de la ville, il se pose, en plus d’un gap d’enseignants à combler, un sérieux problème de déficit en tables-bancs. Un déficit estimé de plus de 2000 tables-bancs à résorber au niveau de l’Ief de Thiès-ville, ou l’autorité compétente doit faire aussi face à un gap d’enseignants à combler avant la rentrée des élèves prévue le 9 octobre. Aussi des efforts sont à faire pour surtout satisfaire les besoins en logistiques de trois nouvelles créations, entre autres difficultés. Pour dire que le concept issu du Programme de l’amélioration de la qualité et de la transparence (Paquet), est conçu pour permettre aux élèves de démarrer les cours dès le premier jour de la rentrée scolaire. Pourtant des dispositions ont été prises pour une bonne rentrée des classes, selon l’Inspecteur de l’éducation et de la formation de Thiès-ville, Cheikh Ba. Il explique : «Nous avons débuté depuis la fin des examens de fin d’année. Nous avons saisi l’opportunité de plusieurs tribunes pour communiquer avec les parents, la communauté, les élèves, les autorités, leur faire comprendre un peu tous les enjeux, toute l’importance qui s’accorde un peu à cette rentrée des classes, précisément à la reprise des enseignements-apprentissages dès le jour de la rentrée.» Il dit croire que les directeurs d’école, les principaux de collège, les responsables de structures préscolaires, les maires, toute la communauté, d’une certaine manière, ont été interpellés sur la question quant à leur disponibilité. Et de revenir, par rapport à cela, sur certaines mesures qui ont été prises. «Présentement, on est en train de désherber les écoles, de désinfecter. Aussi nous avons pris les dispositions pour, à une semaine de la rentrée des classes, mettre à la disposition des écoles, l’ensemble des fournitures permettant de bien démarrer. Nous avons agi, communiqué avec les parents d’élèves pour dire que pour réussir ce démarrage, il faudrait que ce jour soit un jour effectif enseignement-apprentissage. Que les enseignants soient en place. Que les parents permettent aux enfants de regagner les classes, avec le minimum de départ (un cahier, un stylo, un crayon, une ardoise, de la craie). Et que tout cela se fasse dans les conditions souhaitées», explique le patron de l’Ief de Thiès-ville, considère toutefois que «les difficultés ne peuvent maintenant pas manquer».

Appel de l’Ief
Au niveau, par exemple, du personnel, il informe qu’«il y a que certains enseignants ont été affectés, d’autres ont atterri. Mais du point de vue du nombre, il y a que ceux qui partent sont un peu plus importants que ceux qui arrivent. Egalement, on a dans Thiès-ville trois écoles qui sont de nouvelles créations, qui nécessitent un personnel et du matériel». Mais, à l’en croire, «ce sont des problèmes que nous maîtrisons parce que nous travaillons avec l’académie sur la question, et elle est très attentive sur nos préoccupations et nous accompagne. Sous ce rapport donc, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Je crois qu’il n’y a pas de problème particulier qui pourrait nous inquiéter à ce point-là». Le problème des tables-bancs reste aussi une équation. Sur ce point, Cheikh Ba se veut clair : «Sur l’ensemble des écoles, nous avons quelques difficultés de tables-bancs, mais à ce niveau-là, nous avons des dotations attendues des mairies de Thiès (Est, Ouest, Nord et Ville), également on a demandé aux directeurs d’école et principaux de collège de récupérer ce qui est recyclable, afin que la demande soit satisfaite d’une certaine manière.» Sur la question des inscriptions, l’Ief de Thiès-ville souligne qu’«il n y  a aucun problème. D’abord au niveau élémentaire, on nous a interdit de faire inscrire les élèves moyennant finances. Que les parents comprennent qu’il n’y a pas d’inscription financièrement parlant à payer à la rentrée. Les élèves doivent être accueillis à l’école et mis dans de très bonnes conditions d’études. Même dans le moyen, également». Cheikh Bâ fera aussi savoir, qu’«il n’y a aucun aspect financier lié aux transferts, qui sont essentiellement administratifs». Avant de mettre en garde : «Nous sommes vigilants sur ces questions. Si jamais il y a ces velléités de pratiques, nous allons tout faire pour les décourager.» Un tour au quartier Route de Dakar 2 permet de constater l’aménagement d’un «garage» pour abriter les nouveaux élèves, avec des abris provisoires, en attendant l’achèvement des travaux des salles de classe. Sur place, les parents d’élèves sont angoissés par un problème de tables-bancs. Au niveau de la toute nouvelle école élémentaire de Diassap, sur la route de Tivaouane, c’est dans de nouvelles salles de classe construites sur fonds propres, que les élèves de cette localité comptent démarrer l’année scolaire 2017/2018. Une vieille doléance satisfaite grâce à l’engagement des parents d’élèves et de leurs partenaires. Ici, les enfants, qui se rendaient tous les jours au village de Lalane pour aller étudier, sur plus de 3 km, parcouraient quotidiennement 6 km (aller/retour). Une situation qui a demeuré depuis les années 1966.
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