Quelques heures après la rencontre avec le gouvernement, le Saemss et le Cusems, majoritaires dans l’enseignement moyen-secondaire, ont décidé de décréter un nouveau plan d’actions pour pousser les autorités à appliquer les accords de 2018.Par Aliou DIALLO

– 24h après la rencontre avec le gouvernement, les syndicats d’enseignants ont partagé les détails de leur huitième plan d’actions. Et il débute ce lundi par un débrayage à partir de 9 heures. C’est un signal que viennent d’envoyer le Cusems et le Saemss, signifiant que les négociations ouvertes jeudi n’ont rien donné. Donc le mot d’ordre de grève pour exiger la correction du système de rémunération, le respect du protocole d’accords du 30 avril 2018, va se poursuivre aussi les mardi et mercredi prochains. Il s’agira d’un débrayage à 9 heures, suivi d’assemblées nationales d’établissements et d’une conférence de presse conjointe à Dakar. Le jeudi, les syndicalistes vont observer une grève totale. Comme lors du précédent plan d’actions, le maintien du boycott de toutes les évaluations, des activités d’éducation physique et sportive et des activités de cellules pédagogiques, reste en vigueur. La marche nationale, prévue à Ziguinchor le 17 février, est toujours à l’ordre jour.
En attendant, les élèves espèrent que ce sera le dernier plan d’actions. Les deux parties qui se sont rencontrées jeudi, ont convenu de se retrouver dans 13 jours. Après de larges discussions, elles se sont entendues sur «la mise en place d’une commission technique devant boucler ses travaux dans le délai maximum de quinze jours». Selon un communiqué du ministère de la Fonction publique, «les travaux de ladite commission devraient offrir aux deux parties, l’opportunité de confronter leurs propositions et contre-propositions pour parvenir à un consensus dynamique, qui sauverait notamment l’année scolaire en cours». Il faut noter que cette rencontre entre le gouvernement et les organisations syndicales du G7, s’est tenue «conformément aux conclusions de la plénière du 7 janvier 2022, pour aborder la problématique du système de rémunération et celle du corps des administrateurs scolaires». Organisée dans un contexte de perturbations dans le système éducatif, la rencontre «a également accueilli des facilitateurs de la Société civile et du Haut conseil du dialogue social».