Les parents d’élèves du groupe scolaire Cabischool ne comptent pas payer les trois mois de scolarité que leur réclame l’école de leurs enfants. Ils considèrent que les élèves n’ont pas fait les cours durant ces trois mois en question du fait de la fermeture des établissements par l’Etat à cause du Covid.

L’Association des parents d’élèves (Ape) et le groupe scolaire Cabischool sont en conflit. Abibou Mbaye, chargé de communication de l’Ape, évoque l’origine de ce conflit en rejetant la responsabilité sur le groupe scolaire Cabischool, situé à Grand Mbao les Baobabs, qui n’a pas délivré de cours pour les classes intermédiaires depuis la survenue de la pandémie du Covid-19, selon M. Mbaye. «Ce différend se résume en deux (2) points : le groupe scolaire Cabischool exige aux parents d’élèves de payer les trois (3) mois d’avril, de mai et de juin 2020 pour les classes intermédiaires. Pour nous Ape, il n’en est pas question, car ce n’est pas un service rendu. Nos enfants n’ont reçu aucun enseignement durant ces 3 mois, donc il ne doit rien nous réclamer», se défend Abibou Mbaye à travers une note qu’il nous a adressée. Poursuivant son argumentaire, Monsieur de Mbaye de dire : «Partant du premier point, le groupe scolaire Cabischool ne veut nous délivrer ni les certificats de scolarité ni les bulletins de notes à cause de ces trois (3) mois impayés.»
«Le groupe scolaire Cabis­chool nous tient en otage, car même pour les réinscriptions, tant que les trois mois ne sont pas payés, il refuse la réinscription des enfants», s’insurge celui qui fait partie de l’association des parents. «Nous avons déjà fait beaucoup d’efforts pour payer tous les mois sans exception pour nos enfants qui sont en classe d’examen (y compris le mois de mars où les enfants ont fait 15 jours de cours et le mois de juin avec 2 jours de cours). Pour ceux qui sont en classe intermédiaire, nous avons même payé le mois de mars», tient à préciser M. Mbaye avant de solliciter l’intervention des autorités. «Nous attirons par conséquent l’attention des autorités administratives (le sous-préfet de Diamagueune-Mbao, le Préfet de Pikine, le Gouverneur de Dakar et les inspecteurs de formation et d’académie de Thiaroye) de rappeler à l’ordre cet établissement scolaire afin qu’il arrête ses agissements indignes d’un groupe scolaire. Nous n’oublions pas aussi le ministre de l’Education nationale», poursuit M. Mbaye. «Nous exhortons les parents d’élèves de ne pas céder aux menaces et de rester fermes sur leur position tout en refusant de payer les trois (3) mois pour les classes intermédiaires», indique le chargé de communication de l’Ape qui dit que les parents d’élèves ont cherché à négocier avec le responsable de l’établissement pendant cinq mois mais que ce dernier campe sur sa position.
Nos tentatives de joindre le directeur du groupe scolaire Cabischool, Habib Koné, pour recueillir sa version se sont révélées infructueuses. Son téléphone sonnait dans le vide. Le patron de l’établissement n’a pas réagi au message que nous lui avons envoyé sur son portable. Les colonnes ne notre journal lui sont tout de même ouvertes s’il souhaite s’exprimer sur la question.