Le Ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Menesri) a rencontré jeudi ses directeurs nationaux, chefs de service et les inspecteurs d’Académie. L’objectif était de faire un état des lieux de la situation pédagogique des enseignements-apprentissages.

Par Badé SECK – Aussitôt après sa passation de services lundi dernier avec le ministre sortant Dr Cheikh Oumar Anne, le tout nouveau Ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Menesri) embraie dans la continuité. Pour ce faire, Pr Moussa Baldé a initié une rencontre avec ses collaborateurs, notamment les inspecteurs d’Académie.
Après une présentation des uns et des autres, la discussion a porté essentiellement sur deux grands axes : l’état des lieux de la pédagogie avec la situation des enseignements-apprentissages et la gestion des examens de fin d’année qui se profilent à l’horizon. «J’ai convoqué cette rencontre pour qu’on puisse partager les urgences de l’heure, afin que le contexte électoral ne soit pas en défaveur de l’école», a indiqué Moussa Baldé dans son discours introductif. Le coordonnateur des inspecteurs d’Académie, Gana Séne, qui a parcouru les rapports des différentes inspections d’Académie, a fait savoir que le niveau de progression des enseignements-apprentissages est satisfaisant. «Il se situe à un taux entre 80 à 90%», note le coordonnateur des inspections d’Académie. Il a, en outre, avancé que toutes les compositions, tant du niveau de l’élémentaire qu’au moyen-secondaire, se sont bien déroulées sur toute l’étendue du territoire national, avec le démarrage des conseils de classe. M. Sène a «enfin indiqué que toutes les activités para et péri scolaires sont déjà lancées et se déroulent normalement».

Revenant sur l’organisation des examens et concours de fin d’année, notamment le Cfee, l’Entrée en sixième, le Bfem, le Bac et le Concours général, les directeurs et chefs de service concernés ont assuré que les processus de l’organisation des évaluations suivent leur cours normal, même s’il y a lieu de souligner quelques points d’attention.

«Pour le Cfee, 300 mille 500 candidats sont attendus. Pour le moment, 303 mille 330 candidats sont enrôlés et 283 mille 117 inscriptions sont validées. L’enrôlement se poursuit jusqu’au 22 mars 2024», a déclaré Papa Baba Diassé. Poursuivant, le Directeur des examens et concours (Dexco) a informé que l’inscription se fait en ligne.

Il a ajouté qu’une équipe de la Dexco va sillonner les régions pour accompagner les chargés des examens des inspections d’Académie à l’enrôlement et l’inscription des candidats. «L’impression et le contrôle des enveloppes vont suivre.

Le tirage des épreuves va démarrer entre le 6 mai et le 9 juin 2024, et c’est à partir du 10 au 15 juin que la levée des épreuves se fera», note-t-il.

Pour le Bfem, 190 mille candidats sont attendus cette année. «Seuls 154 mille 167 sont enrôlés. De la même manière qu’au Cfee, les centres pour le Bfem seront stabilisés, les sujets traités et contrôlés, de même que les statistiques», note le Dexco. Sur le plan administratif, M. Diassé a rappelé que des sessions de partage sur la gestion des inscriptions en ligne sont organisées en faveur des inspections d’Académie.

Par rapport aux points de tension, le directeur des Examens et concours a souligné la nécessité de la tenue de Crd et Cdd pour la sécurisation des épreuves. Papa Baba Diassé a aussi plaidé pour la signature du décret fixant le nombre de candidats à l’Entrée en sixième. «Le cas échéant, indique-t-il, les résultats du Cfee et de l’entrée en sixième pourront être publiés au même moment.» En tout cas, Papa Baba Diassé a souligné l’impérieuse nécessité d’accompagner les candidats pour l’obtention de pièces d’état civil.

Organisation du Bac
Par ailleurs, le directeur de l’Office du Bac, Mouhamadou Bamba Guèye, a informé que les épreuves facultatives de cet examen se dérouleront entre le mercredi 15 mai et le samedi 18 mai 2024. «Les épreuves d’Eps à partir du 28 mai 2024, le Bac technique le jeudi 20 juin, le Bac général sera organisé le mardi 2 juillet et éventuellement un Bac de remplacement le lundi 1er octobre 2024», indique-t-il.

Il a annoncé que cette année, l’effectif déjà enrôlé au Baccalauréat est de 160 mille 126 candidats dont 147 mille 775 sont aptes aux épreuves d’Eps. «La phase de création de jury est presque terminée : 478 jurys principaux pour 88 jurys secondaires.

Cependant, les candidats viennent avec des problèmes d’extrait de naissance», rappelle-t-il. Pour régler ce problème récurrent, il a demandé qu’au niveau de l’école élémentaire, on fasse en sorte que les élèves qui sont retenus au Cfee et au Bfem gardent le même extrait pour s’inscrire au Bac. L’autre difficulté pour laquelle le directeur de l’Office du Bac a attiré les attentions, ce sont «les élèves à qui on fait sauter des classes». Dans ce cas, précise-t-il, «le parcours n’est plus respecté».

En écho, le ministre de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, entouré de ses deux secrétaires généraux, Fary Sèye, en charge de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, et Madame Khady Diop Mbodj, en charge de l’Education nationale, s’est félicité du travail déjà accompli jusque-là, surtout dans le domaine de l’utilisation du numérique, qui a permis de réaliser un travail fiable et transparent. Moussa Baldé a renouvelé sa confiance à ses collaborateurs et les a exhortés à prendre les dispositions utiles pour que le système reste résilient dans le contexte socio-politique actuel du pays.
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