Education – Monitoring des accords : Mamadou Talla rassure le G7

Après les ministères de la Fonction publique, des Finances, de l’Urbanisme, les syndicats d’enseignants les plus représentatifs ont rencontré le ministre de l’Education nationale, qui a présidé une rencontre sectorielle pour faire le point sur le secteur. Lors de ce face-à-face, le G7 syndicaliste a pointé du doigt les différents problèmes à résoudre.Par Badé SECK
– Le monitoring des accords, entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants, s’enchaîne. Après les ministères de la Fonction publique, des Finances, de l’Urbanisme, les leaders syndicaux ont pris langue avec Mamadou Talla, ce mardi. La réunion s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres sectorielles, avec les différents ministères concernés par le monitoring des accords signés entre le gouvernement et les syndicats du G7. Comme depuis des années, les préoccupations ne changent pas : lenteurs administratives, surimpositions, prêts Dmc, indemnités des classes spéciales, immatriculation des anciens maîtres contractuels, mises en position de stage sont, entre autres, les points sur lesquels les syndicalistes ont axé leurs interventions. Même si des efforts considérables sont notés par rapport au respect des points de revendication, les membres du G7 ont invité le ministre de l’Education nationale à être leur «interprète auprès des autres ministères», pour la satisfaction définitive des 18 points retenus lors du monitoring du 4 octobre 2021. Une façon de reconnaître la démarche inclusive de Mamadou Talla, qui s’est engagé à la résolution de «toutes les préoccupations». Pour les lenteurs administratives, il a rappelé qu’un dispositif de numérisation des fichiers est déjà mis en place, pour que ces doléances des enseignants restent de vieux souvenirs. «Le processus est en cours, tant sur les aspects pédagogiques, tant sur le pilotage du système», indique M. Talla. Quid des prêts Dmc ? «Le nécessaire sera fait afin que toutes modalités soient définies, pour le respect de tous les engagements pris», promet Mamadou Talla, qui a affiché «la disponibilité» du gouvernement pour rendre fiable, stable, le système éducatif.
Le Secrétaire général du Sels/A a salué la perspective de la dématérialisation de tous les actes administratifs, comme les avancements, les reclassements et les mises en solde. Abdou Faty espère que le problème des lenteurs sera un vieux souvenir. Pour le Sg du Sels/A, il y a des questions transversales que le ministère de l’Education nationale ne peut pas gérer. «C’est pourquoi nous l’avons interpelé pour qu’il plaide auprès de ses collègues, que la situation des décisionnaires, du système de rémunération, également du corps des administrateurs scolaires soit posée sur la table et qu’on puisse la dépasser, à la Grande plénière du monitoring des accords», propose-t-il.
Abondant dans le même sens, Sawrou Sène insiste sur la mise en place d’un corps des administrateurs scolaires. «Une fois que ce point de revendication est satisfait, les écoles seraient correctement gérées», avance le Secrétaire général du Saems, qui a regretté la gestion des passerelles. «Il est inadmissible que depuis 2018, le concours n’ait pas lieu. Nous insistons non seulement pour que le concours ait lieu, mais également qu’on puisse relever les quotas», exige-t-il.
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