Un chapelet de revendications sur sa plateforme sera brandi dans les rues de Dakar le 23 janvier par le G7, une unité d’actions syndicales regroupant les 7 organisations d’enseignants les plus représentatives du pays qui en a fait l’annonce hier à Rufisque.

Les enseignants membres du G7 seront dans la rue le 23 janvier et appellent les autres organisations syndicales à les rejoindre pour cette mobilisation. «Le G7 annonce l’organisation d’une grande marche à Dakar le jeudi 23 janvier 2020. Le G7 convie l’ensemble des organisations syndicales à cette action d’envergure afin de sonner la mobilisation du front social contre l’immobilisme et le mutisme notés de la part du gouvernement», a décrété Abdou Faty, secrétaire général du Sels/A, procédant à la lecture du propos liminaire de la conférence de presse tenue lundi à Rufisque. «Depuis 2018, nous ne nous sommes pas livrés à ce genre d’exercice parce que nous sommes une structure responsable», a-t-il argumenté. C’est qu’au-delà du faible niveau de mise en œuvre des accords qui traduit un manque de volonté et une intention manifeste de reniement des engagements par le gouvernement, le G7 s’est dit «fâché» davantage par les récentes décisions prises par les autorités étatiques. «Le G7 déplore les décisions impopulaires, prises de façon unilatérale par les autorités ces derniers temps», ont-ils argué, évoquant au nombre de celles-ci «l’augmentation injustifiée du prix de l’électricité et de l’eau» ainsi que «la violation des libertés publiques consacrées par notre Constitution».
Des actions de l’Etat, combinées aux revendications des enseignants sur le respect des accords signés depuis le 30 avril 2018 que la structure regroupant les sept syndicats les plus représentatifs de l’enseignement compte dénoncer à travers un plan d’actions entamé avec le point de presse du lundi. Un débrayage à 10 heures, suivi d’Ag d’établissement et une grève totale, suivie de la marche à 15 heures sur l’itinéraire Place de la Nation – boulevard général De Gaulle – rond-point Rts étant les autres actions du plan.
Sous un autre registre, la structure qui revendique la légalité en termes de représentativité a doublement décrié la tenue du dialogue national en cours dans notre pays. «Un dialogue, c’est pour un pays qui traverse une crise profonde», a laissé entendre Abdou­laye Ndoye du Cusems, donnant l’exemple du Cameroun et du Mali. «Mais si tenté qu’on est pour tenir un dialogue national, il doit être inclusif», a-t-il poursuivi, regrettant que le G7 n’ait pas été convié. «Si on veut être conforme avec la loi et la légitimité, quand on organise un dialogue national, c’est le G7 qui doit siéger», a-t-il expliqué avec la conviction que c’est la structure qui incarne la légitimité dans le secteur de l’enseignement.