Dans la lutte contre le mariage des filles, et pour le respect des droits des enfants, des organisations considèrent l’Education comme l’atout majeur. Dans une tribune, elles ont appelé à investir davantage dans ce secteur pour soutenir toutes les facettes des opportunités des filles.Par Dieynaba KANE –

Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la fille, les organisations «Joining Forces», (Agir ensemble), l’Unicef et la Coalition nationale pour l’abandon du mariage des enfants (Coname) ont encore, dans une déclaration commune, appelé «à soutenir toutes les facettes des opportunités des filles, y compris leur autonomisation, à garantir l’accès à l’éducation et la priorité au développement économique inclusif», considérant que l’éducation est «le principal indicateur d’opportunité d’une fille», car permettant «de réduire son risque d’être donnée en mariage», les organisations demandent aux autorités d’investir davantage dans ce secteur.

Dans le document, elles soutiennent qu’une «enfant, vivant dans un pays où les opportunités d’éducation sont les plus faibles, a 60% plus de chances d’être une enfant mariée, par rapport à une enfant qui vit dans un pays où les opportunités d’éducation sont les plus élevées». Et d’ajouter : «En investissant dans l’éducation de nos filles, nous leur offrons la chance d’avoir de meilleures perspectives économiques, de réaliser leurs rêves d’avenir et de réinvestir plus tard dans leurs propres familles et communautés.» En outre, les auteurs du document ont rappelé au «gouvernement, l’urgence d’adopter le Code de l’enfant, de financer et de mettre en œuvre le Plan d’action nationale pour l’abandon du mariage des enfants et d’institutionnaliser le Parlement national des enfants».

Par ailleurs, il est souligné dans la déclaration que la crise alimentaire et la pandémie du Covid-19 ont créé, dans des pays comme le Sénégal, «une pression supplémentaire importante sur les familles et ont exacerbé les vulnérabilités des populations touchées». D’après les organisations, cela n’est pas sans conséquence, parce que «les progrès durement acquis dans la promotion des droits de l’enfant sont menacés». En ce moment critique, appellent les auteurs de la déclaration, «plus que jamais, nous devons rester unis pour que la Journée internationale de la fille renforce et recentre les droits de l’enfant au cœur de toutes les priorités». Pour elles, «toute action entreprise doit donner la priorité aux besoins des enfants et particulièrement des filles».
dkane@lequotidien.sn