Le programme Summer school a été lancé à Gorée institute mercredi. Initié par la Fondation Konrad Adenauer (Fdk), en partenariat avec ledit institut, ce programme vise à renforcer les capacités de 20 jeunes Sénégalais, issus de différentes sphères de la société civile, sur les notions de leadership de paix et de sécurité.

En 2013, les moins de 20 ans représentaient près de 55% de la population sénégalaise. Conscients du poids de cette jeunesse, la Fondation Konrad Adenauer et Gorée institute ont décidé de conjuguer leurs actions pour cette frange en initiant le Summer school. A travers ce programme, 20 jeunes vont être formés sur les notions de paix et sécurité. Appartenant à différentes organisations de la société civile et en provenance des différentes régions du Sénégal, ils pourront à l’issue des 4 jours de formation dans l’île contribuer au renforcement de la paix et de la sécurité dans leurs localités respectives. Tel est l’objectif visé, révèle Thomas Volk, représentant-résident de la Fondation Konrad Adenauer. «Le Sénégal est un îlot de stabilité dans une région assez fragile. Aussi, nous avons besoin d’une nouvelle génération de leaders pour contribuer au développement du pays», précise-t-il. A sa suite, Doudou Dia, directeur exécutif de Gorée institute, a aussi formulé ses attentes à l’endroit de ces jeunes. «Nous sommes en face de tellement de défis. Les choses sont tellement complexes et nous préférons travailler dans une dynamique d’efficacité et non dans l’urgence. L’Afrique doit être le protagoniste de son propre avenir. Pour combler le gap et répondre aux réels problèmes, nous devons cultiver le leadership. Notre prétention n’est pas de changer le monde, mais de contribuer à changer le monde. Cela se fait avec les jeunes. L’avenir, c’est maintenant», encense-t-il en les invitant à être une force de proposition et d’innovation et non une force de contestation et de lamentation. Sur l’implication des jeunes dans le processus de prise de décisions, ils sont attendus à donner leur opinion dans plusieurs problématiques : migration clandestine, radicalisation, chômage… Et d’autres vagues de jeunes pourront bénéficier du Summer school dans ses prochaines éditions. «Il faut des solutions africaines pour des questions africaines», renchérit M. Volk.
aly@lequotidien.sn