Sept anciens lycées de la région de Dakar en état de délabrement font l’objet de réhabilitation, d’extension et de restauration dans le cadre d’un projet du gouvernement. Il s’agit du lycée de l’Unité 13 des Parcelles Assainies, de Ngalandou Diouf, de Lamine Guèye, de Maurice De Lafosse, de Kennedy, entre autres. Le ministre de l’Education nationale, en visite dans trois lycées, a constaté l’état d’avancement des travaux. Mais pour certains établissements, il y a un risque de cohabitation entre les cours et les travaux.
L’Unité 13 des Parcelles Assainies va bientôt étrenner son nouveau lycée. C’est une ancienne école élémentaire en état de délabrement très avancé qui est en train d’être transformée en lycée au plaisir des parents d’élèves qui, à l’époque, avaient financé la construction de cette école. A l’intérieur de l’école, l’équipe du chantier a pris ses quartiers. Les travaux ont commencé. Mais il ne s’agit pas d’une construction, précise le chef du projet Alassane Ndiaye qui donne les détails du chantier au ministre de l’Education nationale venu constater l’état d’avancement des travaux sous une fine pluie. «Ce sera un bâtiment R+1 avec 13 salles de classe dont 4 salles de laboratoire». Un joyau, vu l’image de la maquette plaquée devant la porte de l’école.
Pour le maire de la commune des Parcelles Assainies, Moussa Sy, c’est une aubaine. Il a d’ailleurs profité de l’occasion pour réclamer un deuxième lycée. «Nous avons des collèges avec beaucoup d’espace à l’intérieur, nous pouvons transformer certains pour en faire des lycées et répondre à la demande très forte en enseignement secondaire», plaide le maire. Serigne Mbaye Thiam qui semble adhérer à cette idée a indiqué qu’il est prêt à explorer toutes les possibilités pour soulager élèves et parents. Pendant ce temps, de l’autre côté du chantier, les ouvriers sont de plain-pied dans les travaux. Ils promettent de livrer la première étape, c’est-à-dire le rez-de chaussée le 30 octobre. Le reste du bâtiment sera livré bien après, selon les explications de Samba Fall, directeur de Sarsara, l’entreprise chargée de réhabiliter le lycée.
Autre étape de la visite, le lycée Ngalandou Diouf de Mermoz. Ici, les choses semblent moins compliquées. Il s’agit pour le bâtiment central d’une réhabilitation et d’une extension à côté. Aussi les travaux ont commencé depuis deux semaines. «Le carrelage a été fait, la peinture est en cours», constate la délégation ministérielle. Ces travaux vont permettre à ce lycée d’avoir 7 salles de classe de plus. «Pendant longtemps, nous faisions face à un déficit de salles de classe. Nous avions 36 classes pédagogiques contre 27 salles physiques ; ce qui faisaient un gap de 9 classes», explique ravi Aliou Sarr, proviseur dudit lycée.
A Lamine Guèye, les travaux s’avèrent plus lourds puisque le lycée date de 1939-1940. «Tous les corps d’état vont être repris», indique le ministre. Ici, le démarrage effectif des cours à la rentrée n’est pas certain. «Il peut avoir en début d’année une cohabitation entre les cours et les travaux», alerte Serigne Mbaye Thiam. D’ailleurs, la direction des Constructions scolaires, en concertation avec l’entrepreneur, va mettre l’accent sur les espaces pédagogiques afin qu’ils puissent être livrés avant le début des cours.
Un coût de 1,5 milliard de francs Cfa
La réhabilitation, l’extension et la restauration de ces trois lycées est un important programme du gouvernement. Il concerne 7 lycées de Dakar. Ce programme d’un 1,5 milliard de francs Cfa figurait dans le programme d’investissement de la région de Dakar lors du Conseil des ministres délocalisé. Il y a aussi la construction de trois lycées pour un montant de 750 millions de francs Cfa. Parmi ceux-ci, il y a celui de Grand Yoff dont les travaux sont avancés à plus de 70%. Celui de Pikine a démarré, le lycée de Ngor n’a pas encore démarré pour un problème d’assiette foncière en passe d’être réglé. Il y a aussi la construction de 17 collèges dans le cadre du Projet appui au développement de l’enseignement moyen (Adem) au niveau de la région de Dakar. 9 de ces collèges devraient être livrés à la prochaine rentrée scolaire dans la première phase, mais seuls 4 vont être prêts.
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