Les nouvelles autorités sont attendues par les syndicats d’enseignants pour la mise en œuvre des accords signés avec le G7 en février 2022. Lors d’une conférence de presse hier, les syndicalistes ont rappelé au gouvernement que «l’apurement du passif social, l’ouverture de négociations sur les nouvelles questions et l’instauration d’un dialogue social permanent et sincère avec les syndicats demeurent incontournables».
Par Dieynaba KANE – Les syndicats d’enseignants du G7 ont appelé hier, lors d’une conférence de presse, le «gouvernement à convoquer le Comité de suivi des accords pour diligenter la mise en œuvre des accords signés» le 26 février 2022. Dans leur déclaration, les secrétaires généraux du Saemss, Cusems, de l’Uden, entre autres, renseignent que «les actions entreprises par les syndicats pour amener le gouvernement à respecter ses engagements ont buté sur l’effet inhibant de la crise sociopolitique que notre pays a traversée entre mars 2021 et mars 2024». Dans le document, ils soulignent qu’en dehors «des améliorations notées dans le cadre de la revalorisation de la rémunération des personnels de l’éducation et de la formation en particulier, et de l’Administration publique en général, aucune avancée majeure n’a été réalisée depuis lors».
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Selon le G7, il s’agit de «la mise en œuvre des accords portant notamment sur le statut, la carrière et le plan de formation des enseignants et des inspecteurs», qui «est jusqu’à présent plombée par des lenteurs». Parmi ces points, il y a la «digitalisation des actes et des procédures de la Fonction publique, ainsi que l’interconnexion des plateformes des différents ministères, la révision du statut des décisionnaires et revalorisation de leurs pensions de retraite, le parachèvement de la formation diplômante (…), l’application de tous les accords signés avec le G7 portant sur l’enseignement de l’arabe, la mise en œuvre intégrale des accords signés avec le syndicat des inspecteurs».
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Soutenant que «la stabilité et la cohésion sociales demeurent les principaux piliers sur lesquels le nouveau gouvernement devra s’appuyer pour revigorer tous les secteurs de développent de notre pays», le G7 estime que «l’apurement du passif social, l’ouverture de négociations sur les nouvelles questions et l’instauration d’un dialogue social permanent et sincère avec les syndicats demeurent incontournables».
Se prononçant sur le nouveau référentiel du pays «Vision 2050», le G7 fait remarquer que «dans le Plan d’actions prioritaires, Pap 2025-2029, la part d’investissement pour l’éducation, la formation et la recherche ne représente que 10% des investissements publics». Cela, soulignent les syndicalistes, «montre, encore une fois, que le binôme capital humain/progrès social demeure le parent pauvre des politiques publiques». «Les syndicats du G7 tiennent à rappeler aux autorités que la mise en œuvre de politiques d’austérité, comme ce fut le cas depuis l’indépendance, par les différents régimes qui se sont succédé, serait inacceptable», ont-ils averti.
dkane@lequotidien.sn