Education – Séminaire de rentrée des classes 2024-2025 : Moustapha Guirassy préconise 11 leviers stratégiques pour transformer le secteur

«L’amélioration des performances scolaires, un défi persistant : quelle stratégie ?» C’est le thème du Séminaire de rentrée des classes 2024-2025. La rencontre a réuni les différentes familles d’acteurs, qui ont réaffirmé leur engagement pour une école performante.
Par Badé SECK – En prélude à l’ouverture des classes prévue le 3 octobre prochain, le ministère de l’Education nationale a organisé son traditionnel Séminaire de rentrée des classes. L’activité est inclusive : elle a réuni l’ensemble des familles d’acteurs de l’éducation, et constitue un rendez-vous incontournable dans l’agenda du département de l’Education nationale pour faire le bilan de l’année scolaire écoulée et repartir sur de nouvelles bases. «Le présent séminaire est un moment fort de dialogue, de gestion, mais également de reddition des comptes dans le cadre du dispositif de gouvernance du département», a indiqué le ministre de l’Education nationale. Dans son discours introductif, Moustapha Mamba Guirassy a partagé avec l’assistance ses ambitions, adossées à la vision du chef de l’Etat, pour la transformation systémique de l’éducation. Une nouvelle vision qui cherche à faire évoluer notre système éducatif vers une société éducative, inclusive et efficiente, pour enfin former, à l’horizon 2035, un citoyen bien adossé à son socle endogène de valeurs africaines et spirituelles, tout en étant préparé aux défis du développement, des sciences et technologies, du numérique et de l’Intelligence artificielle.
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La mise en œuvre à moyen et long termes a conduit à l’adoption de 11 leviers stratégiques. Entre autres, la valorisation de la fonction enseignante, l’amélioration du bien-être, de l’environnement et du cadre d’apprentissage de l’élève, le renforcement de l’équité et de l’inclusion scolaire, l’accélération de l’introduction des langues nationales dans le système éducatif, l’émergence d’une société éducative par le développement des daaras, de l’éducation religieuse et des autres modèles alternatifs, le développement de l’humanité, de la citoyenneté de l’élève par l’éducation aux valeurs, la promotion de l’enseignement de l’anglais, des sciences et des technologies, du numérique et du développement durable, la promotion d’une politique inclusive d’excellence scolaire et éducative, la réforme curriculaire et enfin le développement de modes de financements innovants. Avant de finir son allocution, le ministre de l’Education nationale a invité les différents acteurs à un engagement sans faille aux côtés de l’école. «Il nous faut sortir des sentiers battus, innover, nous réinventer pour que la réussite ne soit plus une exception, un hasard. Dès lors, nous devons tous inscrire nos actions dans une démarche de planification de la réussite de tous nos apprenants.»
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«L’amélioration des performances scolaires, un défi persistant : quelle stratégie ?», thème de la présente édition, a permis aux différentes familles d’acteurs de réaffirmer leur engagement en faveur de l’école sénégalaise pour relever les défis. Les défis sont multiples, selon Cheikh Mbow, porte-parole de la Société civile active dans le domaine de l’éducation. «La rentrée est un jour d’espoir. Nous devons encore renforcer l’enregistrement des enfants à l’école pour que chacun puisse jouir de son droit à l’éducation.
Travailler à renforcer la collaboration pour que l’éducation devienne une affaire de tous», conseille le Secrétaire exécutif de la Cosydep, qui a attiré l’attention du ministre sur les joutes électorales qui, selon lui, ne devraient pas impacter négativement les enseignements-apprentissages.
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Quant à Amidou Diédhiou, porte-parole du G7, il a salué la tenue de la rencontre et la dynamique «inclusive». Il s’est félicité de l’apurement du passif, non sans regretter l’absence du G7 au Conseil interministériel sur la rentrée scolaire. M. Diédhiou a invité à renforcer la motivation des enseignants. «Environ 10 mille enseignants sont démotivés parce qu’étant des décisionnaires», regrette-il. Pour lui, la seule condition pour une année scolaire sans anicroche résulte de la satisfaction de la question des décisionnaires. Pendant deux jours, les différentes familles d’acteurs de l’éducation sont appelées à échanger sur plusieurs sujets. De fortes recommandations sont attendues pour accompagner la transformation du système éducatif vers une société éducative.
bseck@lequotidien.sn