Pour le Sels, qui a déposé un préavis de grève hier sur la table du ministre de la Fonction publique, la situation des enseignants décisionnaires, qui vivent une certaine précarité, est devenue une bataille syndicale. En plus de ce point, le syndicat réclame l’application intégrale résiduelle du protocole d’accords gouvernement-G7 du 26 février 2022 et des accords annexes notamment, la fin des lenteurs admiratives relatives à la gestion de la carrière des enseignants,…Par Amadou MBODJI –

Avec l’augmentation des salaires des enseignants, personne ne s’attendait à un risque de grève. Mais, il reste encore des points à expurger de la plateforme revendicative : la revalorisation du statut des enseignants décisionnaires. Le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels) a déposé un préavis de grève hier sur la table du ministre de la Fonction publique concernant sa plateforme revendicative, qui couvre la période du 16 décembre 2022 au 16 décembre 2023. Le Sels a déposé ce préavis de grève pour exiger «la revalorisation du statut des décisionnaires par la modification des décrets 2006-392 du 27 avril 2006 en ces articles 1 et 2 afin de réviser l’article 98 bis conformément à la nomination des enseignants décisionnaires ayant déjà validé leurs années de volontariat, de vacation et de contractualisation». Selon son Secrétaire général, Hamidou Diédhiou, le Sels réclame «l’application intégrale résiduelle du protocole d’accords gouvernement-G7 du 26 février 2022 et des accords annexes notamment, la fin des lenteurs admiratives relatives à la gestion de la carrière des enseignants, l’élargissement des indemnités ; de classes spéciales (doubles flux et multigrade) aux écoles franco-arabes (Efa), aux Conseillers pédagogiques en arabe (Cpa) ; de sujétion aux cases des Tout-petits (Ctp)».

Il faut savoir qu’un agent de l’Etat est dit décisionnaire quand il est recruté dans la Fonction publique après l’âge de 35 ans et est pris en charge, à la retraite, par l’Institut de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) au lieu du Fonds national de retraite (Fnr). Alors qu’ils sont des enseignants recrutés dans les mêmes conditions que leurs collègues fonctionnaires, avec les mêmes diplômes. Mais ils sont traités différemment parce qu’étant entrés dans la Fonction publique après l’âge de 35 ans. Depuis plus d’un an, un collectif, qui dénonce la situation administrative de ce corps, réclame sa suppression à travers une pétition. Ce n’est pas encore suffisant.
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